Édouard Philippe a grandi en politique au côté d'Alain Juppé. Et pour la première fois, le premier va prendre une route quelque peu différente de celui qu'il a longtemps appelé "patron". Ce lundi 15 mai, le maire du Havre a été nommé premier ministre par Emmanuel Macron. "Édouard Philippe, qui est un ami, est un homme de grand talent. C'est un maire apprécié par la population de sa ville, qu'il a considérablement développée dans la continuité d'Antoine Rufenacht. C'est aussi un député qui connaît parfaitement les rouages de l'activité parlementaire. Il a donc, je crois, toutes les qualités pour assumer la fonction difficile que le président de la République vient de lui confier", a réagi l'ancien premier ministre lors d'une brève réaction à la presse depuis sa ville.
Et s'il souhaite "bonne chance" à son ami, le maire de Bordeaux s'est rapidement projeté vers les élections législatives de juin prochain. "Cela dit, nous entrons maintenant dans une séquence nouvelle de la vie politique avec la préparation des élections législatives qui auront lieu dans moins d'un mois. Pendant cette campagne, je soutiendrai, comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, les candidats investis par LR et l'UDI", a-t-il souligné.
Pour Alain Juppé, c'est dorénavant "à la lumière du résultat de ces élections législatives, de la composition de la future Assemblée nationale et des initiatives que le président de la République prendra à ce moment-là, qu'il conviendra de fixer notre ligne". Avant de poursuivre : "Si la droite et le centre ne sont pas majoritaires à l'Assemblée nationale, le pays ne comprendrait pas que nous nous engagions dans une opposition systématique. Il faudra alors trouver les voies et les moyens d'un travail constructif dans l'intérêt de la France".
L'ancien premier ministre de Jacques Chirac n'a donc pas exclu de "travailler" avec la majorité d'Emmanuel Macron, en cas de défaite des Républicains et de l'UDI aux élections législatives 2017.
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