Interrogée sur la propagation du virus Ebola après la contamination d'une infirmière française au Liberia, la ministre de la santé Marisol Touraine a déclaré qu'il fallait "accentuer notre effort contrer Ebola" en Afrique de l'Ouest.
Actuellement, une cinquantaine de Français se trouveraient au Nigeria, en Guinée ou au Liberia pour lutter contre Ebola, selon les chiffres avancés par la ministre de la Santé, et au lendemain de la contamination d'une volontaire de MSF, Marisol Touraine n'a pas mis en place de mesure de rapatriement "au contraire", affirme-t-elle.
La ministre de la Santé a expliqué que "si nous voulons nous protéger, nous devons intervenir en Afrique de l'Ouest" pour lutter contre cette "épidémie gravissime d'une ampleur exceptionnelle", selon ses mots. "C'est pour cela, a-t-elle ajouté, que j'ai lancé un appel à la mobilisation européenne pour coordonner nos opérations sur place".
Si nous voulons nous protéger, nous devons intervenir en Afrique de l'Ouest
Marisol Touraine, ministre de la Santé
Quant aux éventuelles critiques formulées à l'encontre de l'État Français sur la prise en charge de l'infirmière de MSF, Marisol Touraine a tenu à rappeler les délais qui ont été à l'oeuvre : "Entre le moment où nous avons été prévenu, mardi 20 heures et l'heure de son arrivée en France, il s'est écoulée 50 heures. Un membre de l'OMS a été rapatrié au bout de 80 heures en Allemagne."
La ministre de la Santé a précisé qu'elle ne connaissait pas, à l'heure actuelle, les conditions de la contaminations de la volontaire de MSF, mais qu'une enquête était menée sur place par l'ONG.
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