C'est pour tenter de créer un frémissement d'opinion en sa faveur que l'ancien président, si impopulaire hier, multiplie les signatures en province, et ce jusqu'aux grandes vacance. Quand on se souvient à quel point François Hollande fut rejeté, on ne peut que constater que le "culbuto" est en passe de se rétablir... partiellement.
Sa venue suscite des affluences sympathiques, des mots et des poignées de mains fraternelles, au point qu'il signe jusqu'à épuisement, et parfois pendant quatre ou même cinq heures, quasiment sans manger - sinon un sandwich, lui le gourmand.
Il faut qu'il soigne et repasse son ego, sorti tout froissé d'un quinquennat raté, mais dont l'ancien chef de l'État prétend qu'il porte maintenant ses fruits que son successeur s'attribuerait abusivement. Mais cette faveur de fidèles retrouvés ne lui redonne pas pourtant une légitimité politique.
François Hollande n'est-il pas quand même en passe de reconquérir le cœur des Français ? On en est très loin, même si on aime bien les perdants en France. Il est vrai que pendant que François Hollande attire des petites foules empathiques, les dirigeants du PS se font virer de toutes les manifestations auxquels ils s'efforcent de se joindre. Le livre favorise cette empathie.
François Hollande a d'ailleurs eu recours là à une technique très classique, puisque quasiment tous les présidents de la Ve République ont usé de ce rite livresque. De Gaulle, Mitterrand, Chirac, Sarkozy ont tous publié des ouvrages de sortie du désert qui donnèrent la preuve d'une maturation, et plus encore d'une renaissance politique.
Et comme notre République est une République des lettres, Valéry Giscard d'Estaing avait même publié un roman. Mais aucun ambitieux politique n'a récidivé dans le romanesque ensuite, tant Giscard s'était fait déchirer par la critique qui se moqu