Petit couac pour Des paroles et des actes. Pour la venue de Nicolas Sarkozy dans son émission politique phare, jeudi 4 février, France 2 recherchait depuis plusieurs jours un autre invité pour débattre avec le président du parti Les Républicains. Mais après plusieurs requêtes lancées et des désistements, aucune personnalité politique ne fera finalement face à l'ancien chef de l'État. La séquence du débat a donc été purement et simplement supprimée.
Selon nos informations, François Hollande a mis son veto pour qu'il n'y ait aucun représentant du gouvernement autour de la table. C'est pourquoi Jean-Marie Le Guen, ministre des relations avec le Parlement, s'est ravisé après avoir donné son accord à la chaîne publique. Avant lui, d'autres ministres avaient directement décliné l'invitation : Christiane Taubira, quand elle était encore à la Justice, mais aussi Marisol Touraine, ministre de la Santé, et enfin Emmanuel Macron, ministre de l'Économie.
Mais cette absence d'interlocuteur n'est pas à mettre seulement sur le compte de l'Élysée. Nicolas Sarkozy a également fait son difficile, en refusant un duel avec Jean-Christophe Cambadélis. Car s'il était d'accord pour dialoguer avec un ministre, il ne l'était pas pour le faire avec le premier secrétaire du Parti socialiste qui n'est, selon l'ancien chef de l'État, pas à son niveau. Un tacle déjà vu l'année dernière, au moment des attentats de janvier. Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on se défend cependant de tout caprice.
Par conséquent, France 2 va rallonger la séquence de l'échange avec le panel de Français, qui avait notamment donné lieu à un passe d'armes entre Alain Finkielkraut et une enseignante d'anglais. Ainsi, ils seront six spectateurs à faire face à Nicolas Sarkozy, chacun leur tour, pendant quelques minutes. Un exercice qu'il pourrait apprécier, lui qui multiplie les rencontres et les discussions avec la population.
Cette intervention médiatique ne sera en tout cas pas de trop pour son opération reconquête. Son livre, La France pour la vie, se vend très bien mais cela ne se ressent pas dans les sondages. Au contraire : dans le dernier baromètre du Figaro, il perd 4 points (21%) et se retrouve loin derrière son principal concurrent Alain Juppé (43%).
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