Trop, c'est trop. Au sein même de la majorité, des parlementaires estiment que La République En Marche s'oriente trop à droite. Pour parer à ce constat, dans un parti qui a remporté les suffrages grâce à une politique se réclamant "ni de droite ni de gauche", "une vingtaine de députés" prône le départ de certains membres du gouvernement au cours de l'été, selon les informations d'Europe 1.
Un problème de taille n'échappe pas aux députés qui soutiennent ce remaniement. Lucides, ils ont parfaitement identifié les "indétrônables" tels Édouard Philippe, Gérald Darmanin ou Gérard Collomb - deux anciens membres des Républicains, et un ministre de l'Intérieur dont la politique suscite l'ire de la gauche. "Cela donne l'impression qu'on a la politique d'immigration d'Hortefeux, la politique économique de Sarkozy, et la politique environnementale d'EDF", s'agace un ancien socialiste cité par Europe 1.
Le changement de cap doit pouvoir s'obtenir autrement. Le projet d'un remaniement vise ainsi des ministres actifs mais moins exposés, comme la ministre de la Culture Françoise Nyssen, celle des Transports Elisabeth Borne, ou encore le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. L'idée : injecter de la "dimension sociale", des mots d'une députée REM.
Réagissant jeudi 31 mai aux visibles doutes d'un Nicolas Hulot "déçu" par la gestion du dossier sur le glyphosate, Emmanuel Macron a, lui, insisté sur sa volonté de continuer avec les mêmes ministres. "Je vais avancer (...) avec la même équipe gouvernementale, avec des femmes et des hommes qui veulent changer des choses dans le réel", a-t-il déclaré jeudi 31 mai.
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