Alors que le coup d'envoi des élections départementales se rapproche, Nicolas Sarkozy mobilise plus jamais ses troupes. Lors d'un meeting à Saint-Maur-des-Fossés, en région parisienne, en soutien aux deux candidats, le président de l'UMP a affirmé sentir qu'une "vague immense" était en train de se former".
"Du Val-de-Marne va partir la grande victoire pour la reconstruction de
la France", a lancé l'ex-chef de l’État, à un public d'environ 2.500
personnes, rassemblées dans une salle de sports de ce département, le
seul avec l'Allier, à être dirigé par les communistes. "Le changement est à portée de main si chacun y croit et fait ce qu'il a à faire", a-t-il insisté sous les applaudissements de l'assistance.
Une voix pour le FN, ça fait un député PS en plus
Nicolas Sarkozy
Alors que tous les sondages annoncent une cinglante défaite pour la gauche, et la possibilité pour la droite d'inverser le rapport droite-gauche dans les départements (actuellement 60 à gauche et 40 à droite), Nicolas Sarkozy a de nouveau dénoncé le vote Front national. "D'un côté, il y a la médiocrité" de la gauche, "de l'autre, le risque de la tentation de tout envoyer balader. Ce n'est en rien une leçon de morale mais une voix pour le FN, ça fait un député PS en plus", a-t-il mis en garde. "C'est pour cela que j'ai parlé de 'FNPS'. Depuis 1981, la gauche exploite l'extrême droite pour battre la droite", a-t-il répété.
Parlant de "nivellement par le bas" opéré par le pouvoir socialiste en matière d'éducation notamment (avec la suppression annoncée des bourses au mérite), le patron de l'UMP a dénoncé "la méconnaissance grave du génie français" par la gauche. "C'est peut être ça le plus préoccupant. Nous sommes un pays séculaire mais de tempérament jeune et explosif", a-t-il dit. "C'est pour ça que j'ai voulu revenir. J'aime profondément la France. Ce n'était pas possible de la laisser tomber".
Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de décocher une flèche à l'adresse de Manuel Valls. "Il ne va pourvoir continuer comme ça à perdre ses nerfs. Tous les jours il nous en fait une. Ça devient gênant", a-t-il dit. Le probable futur candidat à la primaire de la droite et du centre, qui devra affronter plusieurs concurrents à l'automne 2016 lorsque son camp choisira son candidat pour 2017, a aussi assuré qu'il était "calme" et faisait preuve de "maîtrise".
"Je ne suis pas devenu sot ou aveugle mais quelque fois, je choisis de ne pas voir, pas entendre. Pour le bien collectif", a insisté celui qui se pose comme le "rassembleur" de son parti, après deux années de turbulences qui ont failli le faire exploser.
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