Le projet de révision constitutionnelle, annoncé après les attentats du 13 novembre à Paris, a été abandonné par François Hollande mercredi 30 mars en voyant que l'Assemblée nationale et le Sénat n’arrivaient pas à se mettre d'accord sur un texte commun. La question de la déchéance de nationalité, contenue dans le projet, était très controversée, et l'ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait même quitté le gouvernement à la suite d'un nouveau désaccord avec la tête de l'exécutif sur ce sujet.
Elle a donc réagi très positivement à l'annonce de l'enterrement de cette réforme qu'elle ne voyait pas d'un bon œil. "C'est réconfortant de savoir que ce ne sera pas dans la Constitution, a-t-elle expliqué à l'émission Les coulisses du pouvoir sur Radio Canada. Ça touche à la construction républicaine de la nationalité en France, au droit du sol... Donc il y avait toute une série de défauts sans garantie d'efficacité. La gauche en est sortie mortifiée, meurtrie assez divisée. Je souhaite que François Hollande puisse surmonter cette période difficile, sinon cela contribuera à la désillusion des citoyens et cela affaiblit collectivement la société lorsque les citoyens sont désenchantés."
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