C'est la deuxième fois en l'espace de deux jours que Marine Le Pen contrevient à un engagement pris moins d'un mois auparavant, en avril 2017. Lors du débat de l'entre-deux-tours de la présidentielle, les deux candidats étaient invités à répondre à une question sur l'âge de départ à la retraite des Français. "60 ans s'ils ont quarante annuités", a répondu Marine Le Pen, sans dévier de la ligne qu'elle a toujours défendue à ce jour.
"Dès votre élection, si vous êtes élue ?", lui a immédiatement objecté Emmanuel Macron. "Non, je m'engage à ce que ce soit le cas d'ici la fin du quinquennat", a répliqué la candidate frontiste. "C'était dans les deux mois (après l'élection, ndlr) il y a quelques semaines, mais bon ça a dû changer", a ironisé le leader d'"En Marche !", avant que Marine Le Pen réponde, l'air étonné : "Dans les deux mois ?".
En évoquant un changement de calendrier, Emmanuel Macron a raison. Dans une courte vidéo publiée le 11 avril 2017 sur le site internet du Front national, il y a moins d'un mois, Marine Le Pen développait les 10 mesures qu'elle prendrait immédiatement dans les deux mois après son accession à l'Élysée, si elle était élue à la présidence de la République. Parmi la suspension des accords de Schengen et l'expulsion de tous les fichés S étrangers, Marine Le Pen promet, à la sixième mesure, de rétablir la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation.
La veille, sur LCI, mardi 2 mai, Marine Le Pen avait déjà fait volte-face en déclarant, comme sur le plateau du débat, que la retraite à 60 ans ne serait effective probablement qu'à la fin du quinquennat.
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