Le 100ème congrès des maires a commencé mardi 21 novembre, Porte de Versailles, à Paris. Et les milliers d'élus présents très remontés contre la baisse des dotations, des emplois aidés, ou encore contre la suppression de la taxe d'habitation.
Le Premier ministre Édouard Philippe s'exprimera face à eux mardi 21 novembre et jeudi 23 novembre, ce sera Emmanuel Macron, qui est l'un des rares présidents à ne pas avoir connu de passé d'élu. Et le chef de l'État sera attendu de pied ferme alors qu'il va recevoir 1.500 élus à l'Élysée mercredi 22 novembre, la veille de son discours.
Il faut dire que les maires de France sont en colère et ont plusieurs griefs à l'encontre de président et de l'ensemble du gouvernement. "Nous avons beaucoup souffert sous la présidence Hollande et nous étions prêts à travailler en confiance avec le nouvel exécutif. Et patatras ! Le jour même de l'ouverture de la conférence des territoires par Emmanuel Macron, on passe de 10 à 13 milliards d'euros d'efforts demandés aux collectivités. Puis, dès le lendemain, est décidé un surgel des dotations de 300 millions d'euros", a déploré François Baroin, président de l’Association des maires de France (AMF).
Plusieurs éléments font monter la gronde : par exemple depuis le 1er novembre les mairies doivent gérer les Pacs alors que c'était les greffes des tribunaux qui s'en occupaient jusque là. Conséquence : un coût de 30 millions d'euros.
Autre perte sèche : l'eau. Il y a 7 agences de l'eau en France qui s'occupent d'entretenir le réseau d'assainissement. Elles sont financées par une redevance que nous payons sur notre facture. Mais l'État a décidé de ponctionner 10% de l'enveloppe globale : 200 millions qui n'iront pas dans les travaux d'entretien des réseaux communaux.
La baisse de l'enveloppe des emplois aidés va aussi se traduire par une perte de quelques millions mais surtout par des services de proximité en moins.
Ensuite, les mairies ne pourront plus augmenter leurs dépenses au-delà de 1,2% chaque année, ce qui est moins que l'inflation. Elles devront donc réduire leur train de vie de 2,5 milliards dès 2018.
Enfin, les collectivités locales s'inquiètent des compensations de la taxe d'habitation, faîtes au centimes près en 2018 selon l'État. Mais les maires se demandent ce qu'il en sera les années suivantes, lorsque les communes auront plus d'habitants avec des constructions de nouveaux lotissements.