Le président de la République a estimé que le dialogue social ne pouvait "pas être une perpétuelle surenchère", alors que les syndicats CGT et FO ont annoncé qu'ils boycotteraient le deuxième jour de la conférence sociale mardi.
"Cette méthode (du dialogue social) a ses exigences", a déclaré François Hollande à l'ouverture de ce grand rendez-vous annuel de son quinquennat. "Elle suppose le respect des partenaires", a-t-il ajouté. Il a ensuite insisté sur le fait que "chacun doit être à sa place" et qu'en même temps, il faut tous être "rassemblés pour agir".
Pour François Hollande, la méthode du dialogue social "n'a de sens que si les parties prenantes vont jusqu'au bout de leurs engagements". "Elle ne peut pas être une perpétuelle surenchère avec des demandes unilatérales", a-t-il tranché.
Le chef de l'Etat a fermement défendu sa démarche qui, selon lui, "a fait ses preuves". "En deux ans des réformes importantes ont été menées à bien et elles sont pour la plupart issues des travaux issus des deux précédentes conférences", a-t-il rappelé.
"Qui peut dire que le dialogue social n'a pas produit de résultats ? Qui peut prétendre que l'on aurait fait plus vite et que l'on aurait fait mieux dans la précipitation ou dans le passage en force ?" s'est-il défendu. Sans le citer, il a vivement critiqué son prédécesseur Nicolas Sarkozy évoquant "ceux qui ont été tentés par ces aventures-là : tout décider d'en haut, légiférer tout de suite, ignorer le passage par la concertation et la négociation". Il a conclut : "Chacun sait quel est le résultat de cette démarche, si tant est qu'elle mérite ce mot : le blocage, le refus et en définitive l'échec".
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