Centrafrique : Dupont-Aignan approuve l'intervention militaire
Le député DLR de l'Essonne ne rêve pas d'un soutien européen à l'opération militaire Sangaris en Centrafrique.

Si l'intervention militaire en Centrafrique partage les Français, Nicolas Dupont-Aignan, lui, a tranché. Même s'il ne croit pas à un soutien supplémentaire européen, ni à la
création d'un fonds permanent, idées émises par des dirigeants qui
"rêvent l'Europe", le président de Debout La République approuve "sans réserve" l'intervention militaire en Centrafrique
Le député de l'Essonne soutient l'opération Sangaris "sans réserve,
même si c'est une opération difficile, compliquée", a-t-il déclaré
vendredi 13 décembre sur RFI. "En revanche, je pense que nous aurions dû intervenir il y a
longtemps quand il y avait eu un appel à l'aide de l'ancien président
face aux milices Séléka. On a eu peur d'intervenir parce qu'on avait
peur de la Françafrique. C'est plus difficile maintenant".
L'Allemagne taclée
Les responsables politiques français qui regrettent le manque
d'implication des autres pays européens "rêvent l'Europe", a en
revanche assuré le président de DLR. "L'Europe, ce sont des nations qui ont des intérêts. Il ne faut pas
s'attendre à ce que l'Angleterre, l'Allemagne fassent le travail que
nous devons faire si nous devons le faire pour notre intérêt et
l'intérêt de l'Afrique. L'Angleterre intervient dans d'autres zones,
pensons à la Somalie. Chacun a son histoire", a estimé Dupont-Aignan. "En revanche, on n'a pas à subir le diktat de Mme Merkel sur
l'organisation de notre budget parce que nous avons des charges
supplémentaires que n'a pas l'Allemagne. Tirons-en les conséquences en
mettant hors critères des 3% de déficit les dépenses de défense
nationale. Et assumons notre rôle, assumons nos liens, et les Africains
jugeront qui est à leur côté et qui ne l'est pas".
L'idée d'un fonds européen permanent pour financer les opérations en
urgence, émise par François Hollande, "c'est du verbiage. On peut tout
espérer mais on ne l'aura pas. J'aimerais simplement que le président
de la République ne soit pas à genoux de manière permanente devant
l'Allemagne et qu'il y ait un rapport de force un peu plus équilibré
avec nos amis allemands", a également déclaré Dupont-Aignan.