À 42 ans, Nathalie Kosciusko-Morizet se lance pour la première fois dans la longue bataille des élections présidentielles. Après son échec aux élections municipales face à Anne Hidalgo en 2014, la députée de l'Essonne a annoncé ce mardi 8 mars au journal de 20 heures de TF1 qu'elle était candidate à la primaire des Républicains. C'est la 10e candidate en lice dans cette élection en compagnie d'Alain Juppé, Bruno Le Maire, François Fillon, Jean-François Copé, Hervé Mariton, Nadine Morano, Jean-Frédéric Poisson, Frédéric Lefebvre et Hassen Hammou.
L'ancienne secrétaire d'État chargée de l'Écologie (2007-2009), de la Prospective et du développement de l'Économie numérique (2009-2010), puis ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement (2010-2012), se définit à l'AFP comme une fourmi, "mais une fourmi avec des dents". Des dents qu'elle va tenter d'aiguiser pour se faire une place parmi les nombreux candidats de cette primaire de la droite et du centre. Avec pour objectif de devenir la première femme présidente de la République de l'Histoire.
Nicolas Sarkozy et Nathalie Kosciusko-Morizet ont longtemps été proches. "Nathalie est la plus intelligente, la plus forte, la plus guerrière de sa génération", avait loué l'ancien Président au sujet de celle qu'il avait ensuite choisie comme porte-parole de sa campagne présidentielle de 2012. Mais les choses se sont dégradées après son quinquennat. Modérée, NKM a eu des soucis avec la "droitisation" de Nicolas Sarkozy, avec ses liens avec Patrick Buisson...
Dès 2014, elle avait refusé de se présenter à la présidence de l'UMP pour concentrer ses efforts sur l'élection présidentielle. Numéro 2 du parti renommé Les Républicains après l'élection de Nicolas Sarkozy, elle a finalement été évincée de cette place de choix le 15 décembre 2015. La raison ? Un nouveau désaccord sur la ligne "Ni FN-ni PS" pour les consignes de second tour des élections régionales 2015. Elle a encore en travers de la gorge d'avoir appris son éviction par une dépêche de l'AFP.
En juillet 2012, après la défaite de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle face à François Hollande, NKM décide de lancer son courant au sein de ce qui s'appelait encore à l'époque l'UMP. Ce courant modéré de la droite républicaine se définit comme un parti politique dont le but est de "participer à la vie démocratique de la République française, en défendant notamment les valeurs de l’autorité, de la responsabilité, du travail pour une France déterminé, réformatrice, ouverte, fière de son histoire et tournée vers l’Europe et le monde."
Née dans le XVe arrondissement de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet a obtenu son bac à Rueil-Malmaison avant d'intégrer en "prépa" le prestigieux lycée Louis-le-Grand. Elle a ensuite d'obtenir un diplôme d'ingénieur de l'école Polytechnique. Dans le cadre de sa formation, elle ainsi choisi de faire son service militaire au sein de la Marine nationale à Djibouti.
NKM est issue d'une famille très engagée dans la politique du pays depuis le début du XXe siècle. Tout a débuté avec son arrière grand-père André Morizet qui fut un des membres fondateurs du Parti communiste français puis sénateur de 1927 à 1942. Son grand-père Jacques Kosciusko-Morizet a quant à lui été ambassadeur de France aux États-Unis de 1957 à 1978 et maire de Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines) de 1977 à 1994. Puis son père a été maire de Sèvres (Hauts-de-Seine) de 1995 à 2014.
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