Emmanuel Macron effectuera un déplacement en Corse mardi 6 et mercredi 7 février. Un déplacement sous haute tension, eu égard aux revendications des nationalistes corses. Samedi 3 février, des manifestations se sont élancées dans les rues d'Ajaccio, à l'appel des dirigeants nationalistes. 6.000 manifestants, selon la préfecture, 22.000 à 25.000, selon les organisateurs, ont voulu interpeller le président de la République.
La veille, dans la nuit de vendredi à samedi, les six élus La République En Marche (REM) de l'Assemblée de Corse ont voté une résolution solennelle à l'initiative de dirigeants nationalistes. Ce texte, qui reprend la plupart des revendications portées par ce camp sera remis à Emmanuel Macron à son arrivée sur l'île. Invité du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI ce dimanche 4 février, le patron du parti présidentiel Christophe Castaner a désavoué ce vote.
"Ils n'ont pas voté une position qui est celle de La République En Marche", a estimé l'ancien socialiste. "Le seul positionnement politique de La République En Marche n'est pas celui de la motion qui est adoptée, je vous le dis, il est celui du discours du président de la République, qu'il a tenu à Furiani pendant la campagne."
Christophe Castaner a néanmoins insisté sur le fait que ses propos ne constituaient pas un "rappel à l'ordre". "Ils ne se sont pas trompés, ils sont libres. Le mandat impératif n'existe pas dans notre pays", a rappelé l'ex-porte-parole du gouvernement. "Ce que je dis, c'est que (cette position, ndlr) n'est pas conforme au discours du président de la République tenu à Furiani, qui est celui de reconnaître une très grande particularité, une très grande spécificité à la Corse".
Dans leur motion, les élus indépendantistes plaident pour l'ouverture d'un débat entre la Corse et Paris, et que l'île "fasse l'objet d'une mention spécifique dans la Constitution". La troisième revendication est celle d'un rapprochement "de tous les prisonniers condamnés pour des actes en relation avec la situation politique de la Corse", et qu'une "mesure d'amnistie intervienne au terme du règlement définitif de la question corse.
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