La chute de Thomas Thévenoud n'est pas encore terminée. Alors qu'il a quitté le gouvernement après seulement quelques jours en raison d'un problème de conformité avec le fisc, l'ancien secrétaire d'État au Commerce extérieur a été convoqué par Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS a annoncé lundi 8 septembre vouloir "tirer les conséquences" avec lui de sa défaillance fiscale sur son mandat de député, qu'il dit vouloir garder contre l'avis d'une majorité de personnalités à gauche comme à droite.
Le Premier secrétaire a convoqué l'élu de Saône-et-Loire "pour tirer les conséquences en tant que député socialiste des révélations sur ses déclarations fiscales. Ce dernier a accepté le rendez-vous qui devrait avoir lieu mardi ou mercredi", indique le PS dans un communiqué.
Thomas Thévenoud, 40 ans, avait démissionné jeudi, neuf jours seulement après la constitution du gouvernement Valls II, dans lequel il a brièvement été secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, chargé du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l'étranger.
Raison de la démission: il n'a pas payé ses impôts pendant plusieurs années. Dans une mise au point le lendemain, Thomas Thévenoud avait concédé de la "négligence mais pas de la malhonnêteté", précisant avoir régularisé sa situation, impôts et pénalités dus depuis trois ans.
Il avait ajouté ne pas vouloir démissionner de son mandat de député, ayant été élu "pour cinq ans" et souhaitant "mener" sa "mission jusqu'à son terme".
Théoriquement, le député peut siéger dès mardi, date du début de la session extraordinaire à l'Assemblée. N'ayant pas fait partie au moins un mois du gouvernement, il n'a pas à attendre un mois supplémentaire, comme les autres anciens ministres, pour retrouver son siège.
Il faut qu'il s'en aille
Martine Aubry
Mais cette perspective d'un retour au Palais-Bourbon a suscité une vive réprobation sur tout l'échiquier politique. "Il faut qu'il s'en aille" a dit la maire PS de Lille Martine Aubry. "La moindre des choses serait de retourner devant les électeurs", selon le secrétaire général de l'UMP Luc Chatel.
Une démission du député PS, suivie d'une législative partielle, risquerait cependant d'entraîner la majorité, avant des textes cruciaux comme le budget 2015, dans une zone dangereuse, le groupe socialiste (SRC) disposant actuellement de 290 voix, soit la majorité absolue plus une voix.
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