La polémique sur le burkini ne cesse de diviser la société et la scène politique. Jean-François Copé, invité de RTL ce 19 août 2016, est partisan d'une ligne radicale."Vous savez ce n'est pas un maillot de bain, c'est une nouvelle provocation d'islamistes radicaux qui illustre une nouvelle étape dans le délitement de notre société, a-t-il commencé. Cela contraste avec le silence gêné des responsables politiques nationaux à gauche mais aussi à droite".
"J'ai été sidéré de voir qu'il n'y a pas un responsable politique majeur dans notre pays qui se soit élevé durement pour dire 'ça suffit ces provocations", a regretté Jean-François Copé. "À l'époque du débat sur la loi sur la burqa que j'avais porté, on m'avait dit : 'Oh on ne va pas faire une loi pour 2.000 femmes', comme j'avais dénoncé ces voyous qui avaient arraché le pain au chocolat d'un gamin à Meaux parce que c'était le ramadan, et on m'a dit que c'était de l'islamophobie... Eh bien non, ce sont des provocations qu'il faut faire cesser !"
"Le mot même de burkini devrait attirer l'attention. Ça vient de burqa qui est interdite en France, rappelle Jean-François Copé. C'est la provocation d'une idéologie qui explique que les femmes sont inférieures aux hommes et qu'elles doivent se dissimuler. C'est contraire aux valeurs de la République. Si je suis élu président de la République, je vais faire adopter par ordonnance un code de la laïcité et des cultes. Je veux qu'on grave dans le marbre ce qui est permis ou ne l'est pas en matière religieuse au regard de la République".
L'ancien président de l'UMP veut aller plus loin dans la législation. "Le burkini sera interdit dans l'espace publique comme la burqa, et de la même manière j'interdirai le voile dans les établissements publics... Il faut aller plus loin, prône-t-il, dans les hôpitaux, les mairies, les tribunaux...". Pour Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy ne va pas assez loin dans ses propositions sur le sujet en limitant son action au voile à l'université. "C'est ce côté tiède que je regrette, a-t-il lancé, moi je défends une ligne, celle de la droite décomplexée, pas une droite extrémiste mais une droite qui ne tremblera plus devant les décisions difficiles".
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