Bure, Sivens, Fessenheim... Les sites sensibles surveillés par le gouvernement
ÉCLAIRAGE - Une cinquantaine de sites sont répertoriés et surveillés par le service de renseignement de la gendarmerie sur l'ensemble du territoire français. Trois sont même sous haute surveillance.

Notre-Dame-des-Landes est loin d'être une situation isolée. Si le gouvernement a officialisé l'abandon de projet de construction d'un aéroport dans cette ville, l'ampleur et la durée des contestations en font un feuilleton à part. Pourtant, de nombreux sites sont actuellement surveillés par les autorités.
Au total, une cinquantaine de lieux sensibles sont répertoriés sur tout le territoire. C'est le constat dressé à ce jour par le service de renseignement de la gendarmerie, la Sous-direction de l'anticipation opérationnelle. Autant de points chauds qui peuvent se transformer en foyers de contestation durables.
En ligne de mire des manifestants ? Certains projets de ligne à très haute tension, de parcs d'éoliennes ou encore de liaisons routières. Sur certains, la situation est déjà extrêmement tendue.
Bure, Roybon, Strasbourg...
Trois sites sont aujourd'hui sous haute surveillance. Bure, dans la Meuse, est sûrement le plus sensible alors que des dizaines de personnes séjournent en permanence pour empêcher le développement d'un centre d'enfouissement de déchets nucléaires.
Même abcès de fixation depuis trois ans à Roybon, en Isère, contre la construction d'un centre de vacances géant par Center Parcs.
Et depuis six mois, des opposants sont également mobilisés sur un chantier de contournement autoroutier près de Strasbourg. Ici les zadistes, qui comptent dans leurs rangs de nombreux jeunes Allemands, ont installé des cabanes en bois. Tous ces sites sont considérés par les autorités comme des Notre-Dame-des-Landes en puissance.
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