Bruno Bonnell se justifie. Le député REM de la sixième circonscription du Rhône fait l'objet d'un article du Canard enchaîné, soulignant qu'il préside encore sept sociétés, participe à la direction de treize entreprises et détient des participations financières dans onze entités. Cela est d'ailleurs notifié dans sa déclaration de patrimoine et d'intérêts auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Au micro de RTL, mercredi 8 novembre, l'intéressé réfute tout conflit d'intérêts ou cumul d'activités en marge de sa tâche législative : "Je ne suis plus en opération sur aucune de ces sociétés".
L'entrepreneur estime cependant qu'il n'a pas à se désengager complètement d'un point de vue financier : "Mes participations financières ne changeront pas. À ma connaissance, on n'a pas à supprimer son patrimoine lorsqu'on devient un homme politique".
Pour les sociétés dans lesquelles il possède encore des responsabilités sur le papier, quatre mois après son élection aux législatives (il avait battu Najat Vallaud-Belkacem dans le Rhône, ndlr), Bruno Bonnell évoque la lenteur des processus : "La loi est là : on doit convoquer des assemblées générales pour démissionner, trouver un remplaçant... Je ne vais pas laisser tomber les centaines d'emplois que je pilotais, juste au pour dire qu'il faut faire les choses en quinze jours".
Malgré tout, le fondateur d'Infogrames se fixe une échéance au 31 décembre 2017 pour ses présidences et ses présences dans des conseils d'administration. "À la fin de l'année, tout cela sera réglé".