Dix jours après la visite de Marine Le Pen, Bernard Cazeneuve est attendu ce lundi 3 novembre à Calais pour réaffirmer l'action du gouvernement dans une ville en proie à un afflux croissant de migrants, au grand dam de la population locale, exaspérée par la situation.
Accusé de "mollesse" et "d'incurie" en matière d'immigration par la présidente du Front national, le ministre de l'Intérieur affirme sur RTL qu'il est prêt à débattre avec elle. "J'accepte un débat formel avec elle". Mais à certaines conditions seulement. "Si c'est un débat qui permet d'aller au fond des choses, oui. Si c'est un pugilat avec de la démagogie et des mensonges qui permettraient à Madame Le Pen de dire des bobards, non. Le débat toujours, le pugilat, jamais", assure-t-il.
Selon les chiffres de la préfecture, entre 2.000 et 3.000 migrants se trouvent actuellement dans la cité portuaire en vue de gagner l'Angleterre. Ils étaient 1.500 à la fin de l'été. "Il y a un problème humanitaire sérieux à Calais, reconnaît Bernard Cazeneuve, avant d'expliquer en trois points comment le gouvernement comptait endiguer le phénomène.
D'abord, par la mise en place d'un centre de séjour "pour que personne ne soit exposé à des risques sanitaires". Ensuite, par l'augmentation des effectifs de l'administration de l'asile à Calais "pour sortir ces migrants des mains des filières irrégulières". Puis par l'ajout de "forces de sécurité supplémentaires pour sécuriser le port et le centre-ville de Calais", explique le ministre, rappelant que le nombre de filières d'immigration irrégulières démantelées a augmenté de 30% depuis le début de l'année.
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