Les événements tragiques survenus en France depuis vendredi 13 novembre l'ont presque fait oublier : les élections régionales 2015 sont toujours prévues dans un peu plus de deux semaines (1er tour le dimanche 6 décembre, 2e tour le dimanche 13). Parmi les candidats, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, tête de liste en Bretagne. Mais l'homme de 68 ans va-t-il vraiment quitter son poste en cas de victoire ? Ce n'est plus si sûr.
Les attentats ont en effet changé la donne, confie un proche de François Hollande, pour qui le chef de l'État ne peut plus désormais laisser partir Jean-Yves Le Drian. Mais alors comment faire dans la mesure où le Président a lui-même imposé une règle ? "Les choses sont claires depuis le début : il n'y a pas de cumul possible", rappelle ainsi le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux. Cela signifiait jusque-là que Jean-Yves Le Drian ne pouvait rester à la Défense et présider la région en même temps
Sauf que François Hollande pourrait bien faire une exception. Plusieurs proches ont l'intime conviction que c'est bien ce qui se prépare. Le président de la République va attendre le tout dernier moment pour annoncer qu'il doit rester à ses côtés et aller en Bretagne, confie l'un deux, qui ajoute même que les militaires et certains pays étrangers exerceront une pression très forte pour qu'il demeure à son poste. Pour l'opposition, cette situation est du pain béni. Les Républicains dénoncent déjà une double casquette impossible en temps de guerre
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