Montebourg n'est "pas en guerre" mais "en désaccord" avec Hollande et Valls
L'ancien ministre de l'Économie Arnaud Montebourg a fait sa rentrée politique à Laudun-l'Ardoise dans le Gard dimanche 5 octobre.

Voilà déjà six semaines qu'il n'est plus au gouvernement. Arnaud Montebourg est sorti de son silence ce week-end. L'ancien patron de Bercy a choisi l'université de rentrée du courant qu'il a fondé au sein du Parti socialiste - Des idées et des rêves - pour revenir sur le devant de la scène.
Un pan de la montagne s'est disloqué
Arnaud Montebourg
Au lendemain de la sortie d'Aurélie Filippetti et pendant que Benoit Hamon est dans les Landes, Arnaud Montebourg a prononcé un discours, dans lequel il est notamment revenu sur l'épisode du remaniement. "Nous sommes partis à trois", a-t-il assuré, estimant qu'un "gros bloc, un pan de la montagne, s'est disloqué" à ce moment là dans la majorité.
Des réformes timides, homéopathiques, depuis que la gauche est au pouvoir
Arnaud Montebourg
L'ex-ministre a expliqué qu'il n'était "pas en guerre" avec François Hollande, Manuel Valls et ses "amis du gouvernement", mais "en désaccord" avec eux. Pourtant, il n'a pas été tendre envers l'exécutif, critiquant "des réformes timides, homéopathiques, depuis que la gauche est au pouvoir".
Montebourg, Hamon et Filippetti veulent une VIe République
Comme Aurélie Filippetti, avec qui Paris Match lui prête une liaison, celui qui s'est présenté comme "un citoyen engagé" a ressorti sa proposition de VIe République, qu'il soutenait lors de la primaire PS en 2011. "La société française rejette son système politique", croit-il savoir. Pour lui, "les citoyens ordinaires" doivent être amenés à participer davantage, notamment pour lutter contre la montée de l'extrême droite.
Quelques heures plus tôt, Benoît Hamon tenait le même discours à Vieux Boucau dans les Landes, devant les militants de son courant Un monde d'avance. "Écrire la constitution de la VIe République" fait parti de ses "cinq chantiers prioritaires".
L'ancien ministre de l'Éducation souhaite le rassemblement de ces sensibilités de la gauche que représentent les ministres démissionnaires et qui se réunissent à des endroits différents tout au long du week-end. "L'année prochaine, ça se passera à la même date (...) et sans doute au même endroit", a-t-il lancé.