Anne Hidalgo veut plus de pouvoir pour Paris. Et par conséquent, plus de pouvoirs pour elle aussi. C'est vrai que Paris n'est pas gérée comme les autres villes. Paris c'est à la fois une commune et un département. Il y a deux budgets. À Paris, le maire ne peut pas agir sur la pollution, parce que la circulation est du ressort du préfet de police. Il faut aussi compter avec le préfet de Paris. C'est une ville-capitale, donc le siège du pouvoir central symboliquement. Par ailleurs, c'est aussi une zone de défense. C'est compliqué, car cela fait beaucoup d'interlocuteurs.
Anne Hidalgo veut changer tout ça. Et tant qu'à changer, elle veut aussi revoir l'organisation des arrondissements. Pour elle, ils sont déséquilibrés en terme de population. La droite crie déjà à la manip' électorale.
Comme elle ne fait rien à moitié, l'édile affirme qu'il y a déjà un projet de loi en préparation pour début 2016, c'est-à-dire demain. Si cela ce n'est pas une façon de mettre le couteau sous la gorge du gouvernement, on ne s'y entend pas.
C'est toujours un peu à la hussarde avec Anne Hidalgo. Sur le travail le dimanche, elle tient tête à Emmanuel Macron. Sur la circulation alternée, elle était partie en guerre contre Ségolène Royal. Sur la candidature de Paris aux JO, elle avait contredit le Président Hollande.
Paris c'est chez elle ! Elle a beau avoir vécue à l'ombre de Bertrand Delanoë pendant des années, elle a été à bonne école. À Paris, on n'est pas seulement élu local. Excusez du peu : à Paris, on est roi ou reine. Anne Hidalgo est plus dans l'autonomie que dans la fronde. Elle ne combat pas François Hollande et Manuel Valls, mais elle ne veut pas être comparée à eux, amalgamée à l'exécutif.
Se rêve-t-elle première Française présidente de la République ? Pas aujourd'hui. Mais plus tard, en 2022, qui sait ? Ce qui est sûr, c'est qu'elle veut peser au niveau national. Au début 2016, la droite va diriger le Grand Paris. Si la gauche perd la région, elle sera la seule grande élue de gauche dans ce territoire. Imaginez si la gauche perd aussi la présidentielle : ça peut donner des idées.
Quand Jacques Chirac a pris Paris en 1977, il en a fait sa rampe de lancement pour l'Élysée.
Pénélope Fillon et François Hollande sont dans la presse magazine en cette fin de semaine. La discrète épouse de l'ancien Premier ministre se dévoile dans Paris Match. Figurez-vous qu'elle se verrait bien Première Dame. Elle explique qu'elle ne s'était pas imaginée femme de chef de gouvernement, mais que par tempérament elle s'adapte à tout. Alors si elle devait accompagner son mari à l'Élysée, elle s'adapterait.
Le chef de l'État, lui, fait la "une" du Parisien Magazine qui sort dans deux jours à l'occasion d'une grande interview sur la COP21. Pas de sombrero ni de marinière pour le François Hollande. Une photo sobre, dans les jardins de l'Élysée, avec un Président entouré de collégiens. Des photos signées Raymond Depardon.
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