Whirlpool, qui doit se séparer en 2018 de son usine d'Amiens et des 290 salariés qui vont avec, suscite la méfiance de Xavier Bertrand. Le président LR de la région Hauts-de-France attend du numéro deux mondial du gros électroménager qu'il s'assure de trouver un repreneur. "Je suis prudent. (...) Qu'ils ne fassent pas semblant et ne fassent pas le minimum", prévient-il au micro de RTL.
Xavier Bertrand s'appuie sur la loi Florange de 2014 obligeant les entreprises à retrouver un repreneur en cas de fermeture d'un site de production. "Moi, je leur ai retrouvé un repreneur : un industriel sérieux et français. Il ne faut pas lui mettre des bâtons dans les roues et voir si c'est un projet industriel solide. Comme je me méfie, on aura une réunion au ministère de l'Industrie (...) pour qu'on sache exactement ce que Whirlpool a en tête", lance l'élu.
Pour sauver cette usine, la région semble prête à mettre la main à la poche. "On est prêts à mettre en plus. Mais à une condition : c'est qu'on ne se moque pas du monde et qu'on respecte en premier les salariés avec un vrai projet", dit Xavier Bertrand.
Fin janvier, le groupe américain avait indiqué son intention de délocaliser sa production de sèche-ligne à Lodz, en Pologne. L'objectif déclaré est de bénéficier de "plus fortes économies d'échelle" et ainsi "sauvegarder sa compétitivité" dans un contexte "de plus en plus concurrentiel". L'usine d'Amiens, qui doit fermer au 1er juin 2018, emploie 290 salariés, auxquels s'ajoutent 250 intérimaires employés quasiment en permanence et une centaine de salariés du sous-traitant pour les plastiques, Prima, installé sur le site même de l'usine.