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Alba Ventura : "2014, une année politique troublée"

REPLAY / ÉDITO - L'année politique 2014 va bientôt se terminer. L'occasion de distribuer les bons et les (plus nombreux) mauvais points.

Alba Ventura
Alba Ventura
Crédit : Elodie Grégoire
Alba Ventura : "2014, une année politique troublée"
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L'invité de RTL - Alba Ventura
Alba Ventura

Cette année a d'abord été marquée par la mort de l'UMP et du PS, du moins dans leur affrontement traditionnel. 2014, c'est l'avènement du "tripartisme". Ce nom barbare signifie que désormais, nous avons trois partis en compétition : l'UMP, le PS et le Front national.

Forte progression du FN

On l'a vu tout au long de l'année, que ce soit dans des élections partielles, aux européennes et aux municipales : la formation de Marine Le Pen parvient à priver la gauche de second tour. C'est totalement nouveau. C'est la victoire de sa présidente, qui a réussi son maillage territorial.

Il faut quand même relativiser. Le FN progresse, c'est incontestable. Mais il reste encore un parti en construction, pas totalement crédible. Le parti compte deux députés, quelques maires, un ou deux conseillers généraux. Le FN, c'est quatre personnes dans les médias. Marine Le Pen, elle-même en privé, émet des doutes sur les capacités de son parti dans la perspective de 2017.
Il y aura des élections l'an prochain : départementales en mars et régionales en décembre. Il n'est pas nécessaire d'être un expert pour dire que le FN est un phénomène d'ampleur et durable.

Un chef pour l'UMP, mais pas de leadership

L'autre événement qui a dominé l'année, c'est l'UMP et le retour de Nicolas Sarkozy. D'autant que ce n'était pas prévu comme ça : le calendrier initial, c'était 2015. Au final, on n'en a pas eu pour notre argent. Ce n'est pas le retour fracassant qui nous avait été annoncé.

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En revanche, ce retour a et va restructurer tout le paysage à l'UMP. Il y a eu l'émergence d'Alain Juppé. Juppé, personnalité politique préférée des Français. Juppé la star qui fait la "une" des magazines branchés. On a eu un François Fillon qui a disparu des écrans radars, mais qui n'a pas abdiqué. On a eu un Bruno Le Maire qui a réussi à transformer sa petite notoriété en popularité,et qui prend une longueur d'avance sur les autres quadras du parti.
 
Le bilan pour l'UMP, c'est qu'il y a désormais un chef, mais qu'il n'a pas de leadership.

Le PS à la renverse

Dernier chapitre : François Hollande et le Parti socialiste. Là, c'est le PS grand cadavre à la renverse. 2014 signe l'effondrement du parti, avec trois élections perdues (municipales, européennes et sénatoriales).

C'est aussi une année marquée par l'impossibilité de réhabiliter la fonction présidentielle, entre les déboires amoureux de François Hollande, les coups de pied des "frondeurs" - qu'ils soient à l'extérieur ou à l'intérieur du gouvernement (qui ont fini par être sortis, d'ailleurs) - et toutes ces annonces qui tardent à donner des résultats.

Regardez le pacte de responsabilités. Il est né en janvier 2014 pour donner un peu d'air aux entreprises. Un an plus tard, il n'est toujours pas mis en application.

Les plus cyniques des experts politiques disent qu'il faudrait une bonne guerre pour que François Hollande remonte dans les sondages.

Année de blues politique

Malgré tout, dans ce paysage, il y en a un qui a résisté toute cette année 2014, c'est Manuel Valls, arrivé à Matignon après les municipales. Il faut quand même dire une chose un peu positive sur la réforme territoriale. Elle est imparfaite, elle a mal été ficelée, sur un coin de table, mais elle est votée alors que tout le monde pariait sur le fait qu'elle ne se ferait jamais.

2014 aura été une année de blues politique, marquée par le "bashing" (le dénigrement). Personne ne fait vraiment envie, personne ne s'enthousiasme. La politique apparaît plus impuissante que jamais. Marine Le Pen qui puise sa force dans l'absence de propositions des autres partis.

Ce fut surtout où, il ne faut pas l'oublier, le premier parti de France aura été l'abstention.

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