La Grèce pourrait écrire une nouvelle page de son histoire politique à partir de ce dimanche 25 janvier. Royauté jusqu'aux années 60, dictature entre 1967 et 1974, puis démocratie libérale depuis maintenant 40 ans, le pays pourrait être le premier à tester une politique de gauche radicale dans le cadre de l’Union européenne.
La victoire du parti d'extrême gauche Syriza et de son leader Alexis Tsipras, lors des élections législatives de ce dimanche, semble en effet se confirmer avec les derniers sondages. Cette possibilité s’expliquerait par l'étouffement du peuple grec, meurtri par la crise et l'austérité, et qui voit en ce parti l'unique voie de sortie de crise.
De tout le peuple européen, le peuple grec est celui qui a le plus souffert de la crise. Le pays est dans un état social effroyable.
Alain Duhamel
Mais les enjeux de ces élections législatives vont bien au-delà des frontières grecques. La victoire de Syriza représenterait en effet une consécration collective pour l'ensemble des partis d'extrême gauche européens. Mais elle pourrait également avoir un effet déclencheur dans d'autres pays, dont l'Espagne et la France.
La victoire d'un parti d'extrême gauche sera perçue avec crainte par les responsables européens, qui n'écartent pas la possibilité d'une contagion dans d'autres pays.
Alain Duhamel
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