La police est a bout de nerf. Les membres des forces de l'ordre ont pris de court leur hiérarchie et le gouvernement en réalisant une manifestation surprise sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris pour exprimer leur "ras-le-bol général", dans la soirée du 18 octobre. En colère, des centaines de fonctionnaires ont poursuivi leur mouvement la nuit suivante dans plusieurs villes de France, notamment à Évry, Marseille et Nice. "La colère des policiers est devenu un objet de polémique politique, politicienne, électoraliste, et il faut bien le dire, assez lamentable", s'agace Alain Duhamel.
Comme on pouvait s'y attendre, l'opposition a rapidement récupéré à son compte le mouvement des forces de police : "Alain Juppé avec gravité, Bruno Le Maire avec pugnacité, Éric Ciotti avec démesure". Mais le premier secrétaire du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, s'est fendu d'une sortie plus surprenante en dénonçant "la patte du Front national". Si Florian Philippot a immédiatement répliqué en dénonçant une "haine de la police", l'éditorialiste de RTL fait remarquer que les forces de l'ordre sont loin d'avoir été négligées durant quinquennat de François Hollande, en partie en raison des attentats qui ont frappé la France.
Une fois de plus, la gauche risque de souffrir de sa réputation de laxisme présage Alain Duhamel, pourtant "pas forcément très réaliste". "En 2001, dans des conditions comparables, Jacques Chirac avait lancé une campagne très dure" [sur les thèmes sécuritaires] face à Lionel Jospin, rappelle Alain Duhamel, ce qui avait joué un rôle décisif au moment du vote".
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