Assiste-t-on à une "trumpisation" des esprits ? C'est le Premier ministre, Manuel Valls, qui, la semaine dernière, a accusé Nicolas Sarkozy d'utiliser les mêmes méthodes que Donald Trump, le candidat Républicain à la Maison Blanche. Des méthodes qui consisteraient à des provocations quotidiennes pour attirer l'attention autour de soi.
"Nicolas Sarkozy, c'est de la trumpisation light, entre transgression, surenchère et talent. Car il n'y a pas de trumpisation sans talent", explique Alain Duhamel, éditorialiste à RTL. Mais selon lui, "ceux qui ressemblent le plus à Donald Trump, ce sont Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan".
"Sarkozy c'est à la fois celui qui le moins de conviction du
monde et en même temps celui qui a le plus d'instinct politique du monde", attaque Éric Zemmour qui poursuit : "Alors
évidemment, comme il ne croit rien, il se
remplit de tout et de ce qui marche". Pour le polémiste, le populisme correspond "au nouveau grelot que les élites ont accroché au peuple". Alors qu'à ses yeux, "ce n'est pas de la colère, le peuple n'est pas coléreux, il veut défendre son mode de vie contre les élites qui ont détruit la nation depuis 30 ans".
De son côté, Alain Duhamel voit dans le populisme "une utilisation de la démagogie, de la xénophobie, du mensonge et de la transgression". "Est-ce-que ça a des effets en Europe ? Oui ! Est-ce que c'est fondé d'être en colère ? Je ne dis pas non", égrène l'éditorialiste qui poursuit : "Ce qui est dangereux, c'est l'exploitation par un certain
nombre de Partis politiques de cette colère mais qui, lorsqu'ils sont au pouvoir, donnent des résultats catastrophiques", avance-t-il en faisant référence au maire de Rome qui serait "en train de démontrer son incapacité absolue en un temps record".
En réponse à une éventuelle conspiration envers les fameuses "élites" dénoncées par Éric Zemmour, Alain Duhamel rétorque : "Cette conspiration des élites internationales, c'est de la chimère. Je distingue qu'il y a un populisme instinctif de ceux qui sont les perdants de la mondialisation et celui de ceux qui veulent manipuler les difficultés des autres". Quelque chose qui selon lui, "se retrouve dans la campagne de la droite".
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