Il dit être resté "loyal et fidèle à son engagement" durant le quinquennat de François Hollande. L'ex-ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll aujourd'hui député de la Sarthe se défend mercredi au micro de RTL. Accusé par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) d'avoir orchestré un "hold-up" des comptes du ministère de l'Agriculture lorsqu'il y officiait, il a rétorqué qu'il "n'acceptait pas" d'être traité de braqueur.
Dans un communiqué publié le 27 juillet dernier la FNSEA estime que Stéphane Le Foll a laissé "une ardoise de 853 millions d'euros" de déficit après avoir quitté ses fonctions. Il aurait été "trop généreux" selon Christiane Lambert, présidente de la fédération. Mais l'ex-ministre de l'Agriculture s'en défend : "J'ai été trop généreux ? interroge-t-il au micro de RTL, l'agriculture bio a doublé ses surfaces et on a doublé le budget. Et même en doublant le budget, il y a une demande encore plus forte de la part des agriculteurs. Ce n'est pas moi qui suis généreux, ce sont les agriculteurs qui demandent !".
On vient me chercher en me traitant de braqueur, ça je ne l'accepte pas
Stéphane Le Foll, député de la 4e circonscription de la Sarthe
"Toutes les dépenses de l'agriculture que j’ai négociées sur cinq ans entre 2014 et 2020 (sic) c'était 9 milliards" d'euros estime Stéphane Le Foll avant de préciser : "c'était 5 milliards avant". Selon lui, la FNSEA ne prend par ailleurs pas en compte les montants versés au Fonds de gestion des calamités agricoles, destiné à dédommager les exploitants en cas de catastrophes climatiques, sanitaires, phytosanitaires et environnementales. "Tous les ans l'Etat a versé entre 140 et 180 millions d'euros" à ce fonds, explique Stéphane Le Foll.
Sans oublier les épisodes de grippe aviaire "qui a touché deux fois le Sud-Ouest deux années de suite", rappelle l'ex-ministre en précisant "c'est près de 200 millions" d'euros en 2017 et 2016. Selon le député de la Sarthe ce n'est pas être généreux, "c'est venir en aide". "On me monte sur les arpions en tant que ministre, on vient me chercher en me traitant de braqueur, ça je ne l'accepte pas" conclut-il. Avant d'exhorter Christiane Lambert à assumer "ses responsabilités" en tant que Présidente de la FNSEA.
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