Pour couper court à la rumeur, qu'il décrit comme "un poison lent qui tue", Nicolas Hulot a pris la parole ce jeudi 8 février. Sur le plateau de BFMTV, il a formellement démenti les accusations de harcèlement sexuel qui pèsent sur lui, et qui seront révélées vendredi 9 février dans le magazine Ebdo. Le journaliste Laurent Valdiguié a enquêté sur le sujet, en duo avec Anne Jouan.
"On est loin du scandale d'État", commence le journaliste, qui confie que la publication de l'enquête a fait débat au sein de sa rédaction. "On est dans les dessous d'un homme et dans le secret d'une grande famille française enfoui depuis plus de 20 ans, un grand secret qui explique peut-être pourquoi Nicolas Hulot a renoncé plusieurs fois à se lancer dans la course à la présidentielle", poursuit Laurent Valdiguié.
C'est d'ailleurs cela qui a poussé le journaliste à enquêter sur le ministre. "À l'époque, plusieurs de ses proches n'ont pas compris pourquoi il ne se présentait pas. Certains ont expliqué publiquement qu'il ne voulait pas trop s'exposer pour protéger sa famille. Depuis ce moment-là, c'est une question qu'on s'est toujours posée", confie le journaliste, qui se défend de tout "manipulation politique".
La première affaire évoquée dans l'enquête de l'hebdomadaire concerne en effet une plainte d'une jeune femme appartenant à une famille très connue dans le milieu politique, déposée en 2008, pour relation sexuelle sous contrainte. Des faits qui remontent à 1997. "La plainte a été classée sans suite", s'est expliqué le ministre, ajoutant que l'affaire "était prescrite".
On a la parole d'une femme qui nous a demandé de la protéger
Laurent Valdiguié, coauteur de l'enquête sur Nicolas Hulot
"La difficulté de cette enquête tient à la protection des sources", explique le journaliste qui refuse de donner le nom de la plaignante. "On a la parole d'une femme qui nous a demandé de la protéger", ajoute Laurent Valdiguié, qui assure avoir la certitude que la jeune femme était bien en relation avec Nicolas Hulot au moment des faits dénoncés.
La deuxième affaire, qui sera évoquée dans l'article concerne l'une de ses anciennes collaboratrices à la Fondation Hulot, qui l'aurait accusé de harcèlement sexuel. Des allégations à la fois contestées par Nicolas Hulot mais aussi par "la personne en question, parfaitement identifiée, avec laquelle je suis en contact, et qui vous dira exactement la même chose", a affirmé le numéro 3 du gouvernement.
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