L'enquête sur de possibles emplois fictifs qui a conduit à la mise en examen de François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a été étendue à des soupçons d'"escroquerie aggravée, faux et usage de faux". Selon Le Monde, les enquêteurs ont notamment retrouvé des "feuilles, signées par Penelope Fillon", qui "comportaient différents calculs d'heures travaillées". Mais ils se demandent si ces documents sont "des faux, établis pour justifier a posteriori les salaires versés" et "conforter la réalité de son travail d'assistante parlementaire". En outre, le Canard Enchaîné affirme que l'ancien premier ministre a mis en relation en 2015 un des clients de sa société de conseil 2F Conseil avec le président russe Vladimir Poutine et le PDG de Total.
De nouvelles révélations qui agacent passablement l'entourage de François Fillon. Au micro de RTL, le coordinateur de campagne Bruno Retailleau dénonce un "feuilleton" orchestré "jusqu'au premier tour de l'élection présidentielle" par la presse. "On voit bien qu'il y a des fuites organisées. Il y a violation du secret de l'instruction. Ces fuites viennent soit des enquêteurs ou de la justice. (...) On cherche chaque jour, chaque semaine à nous faire tomber de nouvelles informations qu'on ne peut même pas vérifier (...). Je pense que les Français ont le droit qu'on leur parle du fond".
Concernant le supposé rôle d'entremetteur entre Vladimir Poutine et Total, le président de la région Pays de la Loire balaie ces allégations : "François Fillon m'a indiqué qu'il avait cette société et que jamais il n'avait eu un contrat avec Total ni avec l'État russe ou une entreprise russe". Selon lui, il n'y a "pas de problème de conflit d'intérêt" dans ce cas et la société de François Fillon est "parfaitement légale".