Une nouvelle mise en examen va être notifiée dans l'affaire des emplois présumés fictifs qui touche François Fillon et des membres de sa famille. Marc
Joulaud, actuel maire de Sablé-sur-Sarthe, ancien employeur de Penelope Fillon
et lui-même ex-assistant parlementaire et ancien suppléant du candidat de la
droite, a été convoqué par les juges d'instruction en vue d'une mise en
examen.
La date de sa convocation n'a pas été précisée. "Je serai entendu dans les
prochains jours, a indiqué Marc Joulaud, par la voix son attachée parlementaire
Vanessa Charbonneau. J'ai reçu une convocation en vue d'une mise en examen. Je
répondrai à toutes les questions des juges". Il s'agira de la deuxième mise en
examen dans ce dossier après celle de François Fillon mardi 14 mars, et en
attendant peut-être celles de sa femme Penelope et de leurs deux enfants Marie et
Charles.
Marc Joulaud, 49 ans, avait remplacé en juillet 2002 François Fillon, alors
nommé au gouvernement, à son siège de député. Il avait employé Penelope Fillon
comme assistante parlementaire. Le 25 janvier, Le Canard Enchaîné a révélé
que la femme de l'ex-Premier ministre avait été son assistante parlementaire à
l'Assemblée nationale, et posé la question d'un possible emploi fictif. Entre
1986 et 2013, auprès de François Fillon ou de son suppléant Marc Joulaud
(2002-2007), Penelope Fillon a perçu 680.380 euros net, soit environ 3.600 euros
mensuels net.
L'enquête menée par les juges d'instruction cherche à déterminer si Penelope
Fillon a effectivement exercé une activité pendant les années où elle a été
rémunérée en tant qu'assistante parlementaire de son mari, puis de Marc Joulaud
quand son mari était au gouvernement ou à Matignon. François Fillon, mis en examen mardi notamment pour détournement de fonds publics et complicité d'abus de biens sociaux pour les possibles emplois fictifs de sa femme et de deux de
leurs enfants comme assistants parlementaires, a de nouveau défendu sa femme.
"J'ai employé mon épouse et la réalité de son travail est indéniable", a-t-il
assuré aux juges.
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