Le Rassemblement national a-t-il détourné des fonds européens "à son profit" pour financer des emplois de permanents au parti ? C'est le cadre de l'enquête dans laquelle les juges Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke soupçonnent le parti d'avoir mis en place "de manière concertée et délibérée" un "système de détournement" de fonds européens.
C'est pourquoi, ils ont ordonné une saisie de 2 millions d'euros d'aide publique qui devait revenir au Rassemblement national. Le parti de Marine Le Pen se trouve donc dans une situation financière très délicate. Invitée à l'antenne de RTL ce mercredi 12 septembre, la présidente du parti affirme que "ça va mal puisque des juges ont fait un hold-up sur notre dotation publique et de manière parfaitement contraire aux règles de droits".
Depuis, le parti a interrompu la prise en charge du tiers du montant du loyer des permanences et n'a pas organisé d'université d'été. Une collecte de dons avait été mise en place par le Rassemblement national auprès des militants. "Nous avons recueilli un montant d'un peu plus de 600.000 euros, ce qui nous permet de tenir au minimum jusqu'à la décision qui va intervenir le 26 septembre".
À cette date, la justice confirmera ou non la décision sur la saisie des deux millions d'euros. Marine Le Pen a d'ailleurs indiqué sur RTL qu'elle était convoquée "en octobre" par les juges financiers parisiens sur l'affaire des emplois présumés fictifs de son parti, au Parlement européen. L'ancienne candidate à l'élection présidentielle a précisé qu'elle se rendrait à cette convocation.
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