Le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle des mis en examen, dont Nicolas Sarkozy, pour le délit de financement illégal de sa campagne présidentielle en 2012, dans l'affaire Bygmalion, a-t-on appris ce lundi 5 septembre de source proche de l'enquête.
"Le parquet demande le renvoi de tous les mis en examen" qui sont au nombre de quatorze dans cette affaire, a précisé cette source. Il appartient maintenant aux juges d'instruction de suivre ou non ses réquisitions. Leur décision interviendra début octobre. Un timing particulièrement défavorable pour Nicolas Sarkozy, puisque cela interviendrait à un peu plus d'un mois du premier tour de la primaire à droite, prévu le 20 novembre 2016.
Les enquêteurs estiment donc que Nicolas Sarkozy était au courant du dérapage des comptes de sa campagne de 2012, qui furent invalidés par le Conseil constitutionnel. Il semblerait que l'ancien président ait délibérément ignoré les alertes lancées par deux experts comptables qui voyaient les dépenses s'accumuler dangereusement.
Par ailleurs, des récentes expertises ont dédouané la société Bygmalion, qui n'aurait pas surfacturé ses prestations. La volonté de l'ancien chef de l'État et de son équipe serait, à elle seule, à l'origine de l'explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d'euros.
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