Affaire Bettencourt : le parquet ne fait pas appel du non-lieu en faveur de Sarkozy
Le parquet de Bordeaux ne fera pas appel du non-lieu rendu lundi 7 octobre en faveur de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt.

Le parquet ne fera pas appel de l'ordonnance rendue lundi 7 octobre par les juges en charges de l'affaire Bettencourt, dans laquelle Nicolas Sarkozy a bénéficié d'un non-lieu, a annoncé le procureur de la République de Bordeaux Marie-Madeleine Alliot.
"Nous prenons acte de la position des juges d'instruction", a déclaré le procureur lors d'un point de presse. "Le débat doit avoir lieu devant le tribunal et chacun pourra s'exprimer de manière contradictoire", a-t-elle ajouté en précisant que le parquet ne contesterait pas les dix renvois devant le tribunal et les deux non-lieux rendus lundi dans le volet abus de faiblesse de l'instruction.
Le parquet avait déjà requis un non-lieu pour l'ancien chef de l’État à la fin de l'instruction concernant ce volet de l'enquête consacré aux abus de faiblesse commis au détriment de Liliane Bettencourt, en état de vulnérabilité avérée depuis 2006. Nicolas Sarkozy avait été mis en examen le 21 mars pour "abus de faiblesse".
10 personnes renvoyées en correctionnelle
Des non-lieux avaient par ailleurs été requis pour cinq autres personnes, notamment pour Eric Woerth, ancien ministre UMP du Travail et du Budget, qui a lui été renvoyé pour recel d'une somme remise par Patrice de Maistre, l'ancien gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt. Le parquet n'a donc pas contesté finalement ce renvoi. Outre Nicolas Sarkozy, qui a bénéficié d'un non-lieu en l'absence de charges suffisantes, seul l'avocat fiscaliste Fabrice Goguel, poursuivi pour abus de faiblesse, escroquerie et abus de confiance, a également échappé au renvoi.
Au total dix personnes devront en principe comparaître devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, probablement au courant de l'année 2014 selon la magistrate, dont l'ancien ami photographe de Liliane Bettencourt, François-Marie Banier, son compagnon Martin d'Orgeval, Patrice de Maistre, l'avocat Pascal Wilhelm qui lui avait succédé comme homme de confiance de la milliardaire ou encore l'homme d'affaires Stéphane Courbit.