"La première mission d'un président, c'est de protéger". C'est en ces mots que Emmanuel Macron a démarré son intervention, jeudi 20 avril, lors de l'émission 15 minutes pour convaincre.
Alors que l'entretien devait commencé autour d'un objet important aux yeux du candidat, Emmanuel Macron, qui avait ramené un livre de grammaire de son enfance, a finalement décidé de le laisser dans sa loge pour évoquer la fusillade qui venait d'avoir lieu sur les Champs-Élysées à Paris.
"Nous aspirons tous et toutes à devenir président de la République. Le premier devoir c'est de protéger et ce soir pendant que nous parlons on sait qu'un policier a été tué, on sait qu'un autre a été blessé. Cette menace, cet impondérable, fait partie du quotidien des prochaines années. Je veux témoigner toute ma solidarité à l'égard de nos forces de police et plus largement nos forces de l'ordre. Et je veux avoir une pensée pour la famille de la victime", a-t-il dit.
Dans le cadre de l'instant carte blanche proposé au candidat par France 2, le candidat "En Marche !" a voulu porter un coup de projecteur sur l'éducation, "au début de la vie et tout au long de la vie". "Nous vivons dans un monde plein d'incertitudes et on n'a aucune chance de réussir si on n'a pas la formation de base", a-t-il avancé.
Pour donner toutes les chances aux jeunes de réussir, Emmanuel Macron souhaite concentrer tout l'effort au niveau de l'école primaire. "Dans les ZEP (zones d'éducation prioritaires, ndlr), l'engagement de ramener à douze élèves par classe CP et CE1, c'est là que se concentre l'échec scolaire, là qu'on a des jeunes qui ne savent pas lire et compter quand ils arrivent en CM2", a-t-il expliqué. "J'arrête l'hypocrisie de l'égalitarisme, je ne fais pas de dogme mais du pragmatisme et je veux qu'on se donne les moyens de réussir".
Ses propos selon lesquels il n'y aurait pas une culture française avait fait polémique, il est revenu dessus. "Le français c’est d’abord une langue, c’est ensuite une histoire, une tradition. C’est en même temps la capacité à s’en affranchir à chaque fois, à emprunter des chemins de traverse. Il n’y a pas 'une' culture française", a fait valoir Emmanuel Macron.
Le candidat "En Marche !" a été interrogé sur sa position par rapport aux frappes menées par l'armée américaine contre le régime syrien. "Je désapprouve l'utilisation d'armes chimiques par Bachar el-Assad (le président syrien, ndlr), a-t-il lancé. Je souhaite que l'on prenne nos responsabilités pour faire des frappes ponctuelles et détruire les armes".
"Je ne suis pas un homme de regrets et j'entend bien me battre jusqu'à la dernière seconde. Je suis un guerrier, un battant, je ne suis pas un homme de regret", a lancé Emmanuel Macron lorsque les journalistes l'ont questionné sur les regrets éventuels qu'il pouvait avoir sur la campagne qu'il a mené. Il a cependant admis qu'il avait fait une "erreur" : "Quand j'ai blessé des gens sur la guerre d’Algérie, j'assume ce que j'ai dis mais j'ai blessé des gens que j'ai vu sincèrement ému".
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