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Salah Abdeslam : "Mon silence ne fait pas de moi un criminel"

Lors du premier jour de son procès pour la fusillade qui a éclaté à Forest en mars 2016 avec des policiers, Salah Abdeslam a refusé de parler tout en expliquant son silence.

Un dessin représentant Salah Abdeslam lors de son procès à Bruxelles lundi 5 février pour une fusillade survenue en mars 2016 à Forest contre des policiers belges
Un dessin représentant Salah Abdeslam lors de son procès à Bruxelles lundi 5 février pour une fusillade survenue en mars 2016 à Forest contre des policiers belges
Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP
Cécile De Sèze
Cécile De Sèze

Presque deux ans qu'il ne dit pas un mot. Salah Abdeslam garde la même stratégie face au tribunal de Bruxelles que devant le juge antiterroriste : ne rien dire. C'est ce qu'il fait une fois de plus lundi 5 février, alors que son procès (au côté de Sofien Ayari) pour une fusillade avec des policiers à Forest en mars 2016 quelques jours avant son arrestation, s'est ouvert. Dans un premier temps, il refuse de décliner son identité devant la tribunal. 

À la fin de l'interrogatoire de son co-accusé, c'est au tour du seul survivant des commandos du 13 novembre 2015 de parler. Mais il refuse encore de coopérer. D'abord, il ne veut pas se lever : "On me traite de la pire des manières, je suis fatigué", a-t-il déclaré selon les journalistes sur place. "Je ne souhaite répondre à aucune question, c'est ma ligne de défense", insiste-t-il, avant d'expliquer les raisons de son silence. 

D'une voix "ferme", il s'exprime : "On m'a demandé de venir, je suis venu tout simplement. Y'a un procès, je suis l'acteur de ce procès, on m'accuse, je suis ici, mon silence ne fait pas de moi un coupable ou un criminel, jugez-moi." 

Les musulmans sont jugés et traités de la pire des manières, impitoyablement

Salah Abdeslam

"Si c'est pour agir de la sorte pourquoi ne pas céder votre fonction aux médias par exemple ?, lance-t-il au tribunal. Ce que je constate, c'est que les musulmans sont jugés et traités de la pire des manières, impitoyablement, y’a pas de présomption d’innocence, y’a rien. Il n’y a point de divinité autre qu’Allah".

Je n’ai pas peur de vous, de vos alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah

Salah Abdeslam

Il poursuit : "C’est en mon seigneur que je place ma confiance, je n’ai pas peur de vous, de vos alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah".

Face à ces déclarations, la présidente Marie-France Keutgen "prend acte et déplore" avant de suspendre l'audience. Sans réponses de la part d'un des deux accusés, le procès pourrait être beaucoup plus rapide que prévu. Les plaidoiries des parties civiles commenceront dès lundi après-midi à 13h30.

Salah Abdeslam ne s'est jamais exprimé depuis son arrestation à Molenbeek le 18 mars 2016, après quatre mois de cavale. Une ligne de défense qu'il pourrait continuer à adopter pour le procès des attaques terroristes de Paris et Saint-Denis, dont l'instruction devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2019, selon François Molins.

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