Prières de rue à Clichy : "Je suis démuni", déplore le maire, Rémi Muzeau
INVITÉ RTL - Depuis huit mois, des centaines de musulmans se rassemblent pour prier dans la rue, à Clichy-la-Garenne. Rémi Muzeau veut interpeller le ministre de l'Intérieur.

C'est "une manifestation républicaine, afin d'interpeller le ministre de l'Intérieur". Le maire Les Républicains de Clichy a appelé des élus à le rejoindre pour protester contre les prières de rues qui ont lieu dans sa ville depuis mars dernier. Chaque mois, dans cette ville de banlieue parisienne, plusieurs centaines de fidèles se rassemblent devant l'hôtel de ville, pour prier, en pleine rue. Si les prières de rues sont illégales, elles sont néanmoins tolérées et encadrées par la préfecture.
Des tensions déchirent la mairie et les associations musulmanes, qui réclament un nouveau lieu cultuel. Deux d'entre elles occupaient jusqu'à juin 2016 une salle municipale, dont le bail n'a pas été renouvelé, car le maire voulait y construire une médiathèque. Ces associations s'offusquent de l'espace cultuel mis à disposition par le maire, jugé trop excentré et trop petit. D'où les prières de rues, au pied de l'hôtel de ville.
"J'interpelle le ministre de l'Intérieur (...). Je suis démuni, explique au micro de RTL Rémi Muzeau, le maire de Clichy. On donne une mauvaise image de notre ville sur les réseaux sociaux et dans le monde entier et je ne veux pas ça." Et de conclure : "L'État possède cinq hectares sur ma ville. Demain matin, ils peuvent très bien vendre du terrain pour faire une mosquée, je ne m'y opposerai pas."