Début avril, l'affaire avait donné lieu à une vive polémique. En janvier 2015, un coiffeur licencié par un SMS saisissait les prud'hommes. Sur le message, qui lui a été envoyé par erreur, son manager avait écrit : "Je ne le sens pas, je ne le garde pas, c'est un sale PD, ils ne font que des coups de p*te". Dans un arrêt, les prud'hommes de Paris reconnaissaient le caractère abusif du licenciement mais ne considéraient pas le contenu du message comme homophobe car, selon eux, "il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles".
La déclaration douteuse avait créé de vives réactions sur les réseaux sociaux. À tel point qu'une pétition a été lancée sur le site change.org. En une semaine, 26.000 personnes ont signé "Prud'hommes de Paris : révision et excuses pour le jugement sur le terme 'PD' !"
Je suis choqué
Félix Pariente Lorenzetti, initiateur de la pétition
La pétition a été lancée par Félix Pariente Lorenzetti, un lycéen parisien de 19 ans. En voyant passer l'information sur les réseaux sociaux, le jeune garçon homosexuel a d'abord cru à une "blague", tant trouve ce jugement "aberrant". Il déclare à Metronews : "Pour avoir été moi aussi victime dans mon enfance de ce genre d’insultes, je suis choqué qu’une institution comme la cour des prud’hommes encourage ces discriminations."
La révision du jugement a quant à elle, été enclenchée par maître David Caramel, qui défend la victime. Le coiffeur a fait appel dès l’énoncé du premier jugement. La date d'une seconde audience n’est pas encore prévue.
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