Mardi 18 janvier, le photographe René Robert est mort d'hypothermie à l'âge de 84 ans, sans que personne ne sois jamais venu l'aider. Lorsqu'un SDF est finalement venu le voir, il était déjà trop tard.
Ce soir-là, à 21h30, René Robert sort de chez lui avant de tomber, potentiellement victime d'un malaise. Ami du photographe, le journaliste Michel Mompontet fustige le déroulé des faits : "Il est resté seul, par terre, conscient, au moins pendant les cinq ou six premières heures dans l'un des quartiers les plus fréquentés de Paris, sans que personne ne juge bon d'intervenir". "Il n'aurait jamais du mourir", regrette-t-il.
C'est un sans-abri qui finit par prévenir les pompiers vers 5h30 du matin mais il est trop tard. Fabienne, une SDF installé près des lieux du drame, se montre sous le choc mais pas vraiment surprise. Elle dénonce l'indifférence quotidienne des passants : "Tu peux même te faire agresser, te faire traîner, il n'y a personne qui bouge. Personne n'aide qui que ce soit".
De son côté, Michel Mompontet espère au moins que ce drame fera changer les choses : "Quand vous voyez quelqu'un d'inanimé, quelqu'un de couché, essayons de ralentir et voir si il respire parce que ces quelques secondes-là peuvent sauver une vie". Son espoir désormais est de retrouver le sans-abri qui est intervenu pour lui exprimer toute sa gratitude.
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