La police pensait à l'origine intervenir pour des troubles à l'ordre public. Lundi 2 janvier, elle est appelée aux alentours de 19h15 au Monoprix du centre-ville de Vannes, un lieu où se regroupent souvent des sans-abris. Sur place, la patrouille composée de deux policiers et d'une élève policier en stage trouve un homme qui semble à première vue plutôt calme. Ils lui demandent dans un premier temps de vider sa bouteille de whisky. L'homme s'exécute, avant de lancer sa bouteille en direction d'un des policiers ayant le dos tourné.
Il ne s'arrête pas là et s'en prend ensuite à un groupe de jeunes rassemblés près d'un arrêt de bus. Il finit par frapper au visage le même policier, qui tente alors de le maîtriser. L'interpellation dure plusieurs minutes, comme l'explique le policier agressé, venu témoigner à la barre. "Cela a été assez chaud. Les deux groupes (d'un côté les sans-abris, de l'autre les jeunes) ont commencé à se chercher entre eux et à nous chercher. On savait qu'à cette heure-là, on ne pouvait compter sur aucun renfort. Notre priorité était alors de protéger notre stagiaire et l'auteur du coup, qui était à son tour pris à partie. On a essayé de nous empêcher de l'embarquer, on nous filmait avec des téléphones portables", relate Le Télégramme.
Je ne me rappelle de rien. Mais je sais que je peux être dangereux quand je bois.
Le prévenu
C'est finalement grâce à l'aide des pompiers que l'homme de 36 ans, fortement alcoolisé (il a été contrôlé à 2,2 g/L de sang) et sujet à des bouffées de rage, a pu être arrêté. Sans pour autant se calmer. Il refuse de sortir du véhicule à son arrivée au commissariat puis, à peine démenotté à la sortie de cellule de dégrisement, il tente encore d'étrangler un policier.
Quelques heures après, devant le tribunal, le prévenu a retrouvé un peu de lucidité : "Je ne me rappelle de rien. Mais je sais que je peux être dangereux quand je bois". Ce n'est pas la première fois que ce Vannetais a à faire avec la justice. Il comparaissait en état de récidive légale, après une condamnation en 2011 pour usage de stupéfiants.
L'homme, qui vit du RSA et habite chez un ami est actuellement sous contrôle judiciaire, à la suite de violences en récidive sur son ex-compagne. Il compte déjà sept condamnations à son actif. Ce mardi 3 janvier, le tribunal de Vannes l'a condamné à un an de prison dont six mois avec sursis avec mise à l'épreuve pendant deux ans. Il devra également s'acquitter de 2.100 euros de dommages et intérêts aux trois policiers qui se sont constitués partie civile.
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