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Attaques dans l'Aude : qui sont les quatre victimes de Radouane Lakdim ?

Dans son périple meurtrier, le terroriste a enlevé la vie à un gendarme, un salarié et un client du supermarché, ainsi qu'au passager de la voiture qu'il a braquée.

Une vue du supermarché où une prise d'otages a eu lieu vendredi 23 mars dans l'Aude à Trèbes au nom de l'État islamique
Une vue du supermarché où une prise d'otages a eu lieu vendredi 23 mars dans l'Aude à Trèbes au nom de l'État islamique
Crédit : PASCAL PAVANI / AFP
Léa Stassinet

Vendredi 23 mars à 10h13, le département de l'Aude a basculé dans l'horreur. C'est en cette fin de matinée que Radouane Lakdim, un Carcassonnais de 25 ans, a décidé de passer à l'action. 

Né au Maroc en 1992, il avait été naturalisé en 2004. Déjà connu pour des faits de droit commun, il avait également été condamné par deux fois, pour "port d'arme prohibée" puis "usage de stupéfiants et refus d'obtempérer". Fiché S depuis 2014 pour ses liens avec la mouvance salafiste, aucun signe précurseur d'un passage à l'acte n'avait cependant été décelé pendant le suivi du suspect par les services de renseignement, en 2016 et 2017. 

Son périple meurtrier a d'abord commencé par le secteur des Aigles de la Cité à Carcassonne, où le terroriste tente de braquer une voiture, une Opel Corsa blanche, n'hésitant pas à faire feu sur ses occupants. Le conducteur, dont l'identité n'est pas connue est grièvement blessé, son pronostic vital est engagé

Jean Mazières, viticulteur à la retraite

Le passager de ce dernier, un viticulteur à la retraite d'une soixantaine d'années, est lui abattu. Jean Mazières, habitant de Villedubert, un village situé à une dizaine de kilomètres, est la première victime de Radouane Lakdim. "Il était marié, avait un enfant et était très impliqué dans la vie de la commune puisqu’il faisait partie du comité des fêtes", raconte le maire du village, Marc Rofes à l'Indépendant

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Le tueur poursuit alors sa route à bord de la voiture volée, et se dirige vers la caserne de Laperrine du 3e Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine. Une fois sur place, il se ravise et décide finalement d'opter pour la caserne de CRS. C'est là qu'il aperçoit 4 policiers de retour de leur footing. Peu après 11 heures, il les prend pour cible et en blesse un sans faire de victimes. 

C'est à Trèbes que s'achèvera l'itinéraire de Radouane Ladkim. Il fait en effet irruption dans le Super U de cette commune audoise de 5.500 habitants aux alentours de 11h15. Avant de prendre en otage le reste du magasin, il tire sur deux hommes, qui décèdent immédiatement

Hervé Sosna, retraité

Selon Sud Ouest, il se trouvait juste à côté de Christien Medvès. Hervé Sosna, 65 ans, a été abattu par le jihadiste. Maçon à la retraite, il se rendait "dans ce magasin deux fois par semaine", a raconté son demi-frère William Durand à la Dépêche du Midi

"Il avait de grandes capacités intellectuelles, lisait énormément, surtout des poèmes, mais comme il n'avait jamais voulu quitter Trèbes, il s'était lancé dans le bâtiment. Moi, je le voyais tous les jours, se désole son frère. Il n'avait rien demandé, et on l'a tué comme ça", a-t-il ajouté. 

Christian Medvès, boucher

Le boucher du magasin, Christian Medvès, a été abattu par le terroriste. Amateur de course à pied et délégué CFDT, il avait participé aux municipales de 2014 sur une liste d'opposition de droite au maire actuel de Trèbes, Éric Menassi. Père de deux filles et grand-père d'une petite-fille, Christian Medvès venait de fêter ses 50 ans. "Christian, c'était la joie de vivre. C’était un bon mec, un mec courageux et digne", se souvient son ami Franck Alberti dans les colonnes de l'Indépendant

Le lieutenant-colonnel Arnaud Beltrame

La dernière victime de celui qui s'est décrit comme un soldat de Daesh se nomme Arnaud Beltrame. Ce lieutenant-colonnel de 45 ans est mort en héros, en se substituant volontairement aux otages dans le supermarché. Marié et sans enfant, le gendarme s'était offert à Radouane Lakdim, qui n'a pas hésité à lui tirer dessus à plusieurs reprises, juste avant l'assaut du GIGN. 

Il succombera à ses blessures quelques heures plus tard. Son frère Cédric s'est confié à RTL et lui a rendu hommage : "Il savait qu'il n'avait pratiquement aucune chance. Il est parti en héros". De leur côté, ses collègues demandent à ce qu'un hommage national lui soit rendu

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