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VIDÉO - Syrie : "Poutine n'est pas notre allié", affirme François Hollande

Dans une interview accordée à la chaîne Arte, le chef de l'État met en garde contre une "partition de la Syrie".

Julien Absalon
Julien Absalon
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François Hollande maintient son discours de fermeté sur la question syrienne et son rapport diplomatique avec la Russie. Dans une interview accordée à l'émission Vox Pop d'Arte, diffusée dimanche 4 octobre, le chef de l'État a été catégorique lorsqu'il lui a été demandé si Vladimir Poutine était l'allié de la France. "Non, pour l'instant, ce n'est pas notre allié. Il est l'allié de Bachar al-Assad, ce n'est pas la même chose", a-t-il répondu sans pour autant fermer la porte à un futur rapprochement. "Il peut être demain, je le souhaite et c'est ce que je lui ai dit, un partenaire pour chercher la solution politique et, si c'est nécessaire ensuite, pour frapper Daesh", a-t-il poursuivi.

Les relations entre Paris et Moscou, très froides depuis la crise ukrainienne, sont d'autant plus tendues depuis la révélation de frappes aériennes russes contre des civils et opposants syriens au régime de Bachar al-Assad et non pas contre des positions de l'État islamique. "Je l'ai rappelé vendredi à Vladimir Poutine : toutes les frappes, celles que la Russie peut faire avec le gouvernement syrien et celles que nous faisons dans le cadre de la coalition, doivent toucher Daesh. (...) Nous devons faire en sorte d'avoir Daesh comme adversaire, c'est pour ça que nous le frappons et c'est pour ça que nous demandons aux Russes d'avoir la même attitude", a expliqué François Hollande. La Russie a en tout cas indiqué samedi qu'elle comptait intensifier ses frappes en Syrie, qui sèment selon elle "la panique" au sein du groupe État islamique.

Ce qui est important, c'est d'éviter la partition de la Syrie et surtout une lutte religieuse

François Hollande

François Hollande a également réitéré sa mise en garde contre une division de la Syrie qui aurait des effets dévastateurs sur la région instable. "Ce qui est important, c'est d'éviter la partition de la Syrie et surtout une lutte religieuse qui serait entre les chiites, soutenus par l'Iran et en l'occurrence par la Russie, et les sunnites, soutenus par les pays du Golfe. On voit bien les conséquences : ce serait une guerre non pas simplement à l'échelle de la Syrie, mais à l'échelle de toute la région", a prévenu le président français.

Quelques heures plus tôt, lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Alain Juppé imputait la montée de l'État islamique à Bachar al-Assad et estimait qu'il était désormais difficilement envisageable de "s'engager dans un processus" confortant le président syrien. Selon le maire de Bordeaux, il faut ainsi "trouver une solution pour se priver de Bachar al-Assad, sans être à la remorque de la Russie".

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