Autostrade per l'Italia ne compte pas laisser le gouvernement lui mettre la mort d'au moins 39 personnes sur le dos. En effet, alors que Danilo Toninelli, le ministre italien des Infrastructures et des Transports, a appelé ce 15 août les dirigeants de la société gérant le tronçon d'autoroute de Gênes qui s'est écroulé la veille à démissionner, la direction se défend.
La société, appartenant au groupe Atlantia - contrôlé à 30% par la famille Benetton - a souligné dans un communiqué que le tronçon était analysé "à un rythme trimestriel en suivant les normes légales et avec des vérifications supplémentaires d'appareils hautement spécialisés". Elle assure également avoir eu recours à des organismes d'inspection mondialement reconnus pour évaluer l'état du viaduc.
Autostrade per l'Italia ajoute que tous ces contrôles ont débouché sur des "garanties adéquates sur l'état de l'infrastructure". Ils auraient également permis de déterminer des interventions d'entretien nécessaires, "approuvées par le ministère des Infrastructures et des Transports".
La direction de la société précise en outre que "les structures techniques d'Autostrade per l'Italia sont en train de fournir aux institutions compétentes tout l'appui nécessaire pour déterminer les causes de l'événement tragique et pour la remise en état de l'autoroute le plus rapidement possible". Elle exprime aussi sa "douleur profonde" pour les victimes et sa "proximité" à leurs proches.
Parallèlement, Autostrade per l'Italia a précisé dans la presse italienne que ses investissements en matériel de sécurité, d'entretien et de renforcement du réseau, s'étaient élevés à plus d'un milliard d'euros au cours des cinq dernières années.
Danilo Toninelli a quant à lui annoncé avoir lancé une procédure en vue d'une éventuelle révocation des concessions de cette société, qui gère près de la moitié des 6.000 km d'autoroute du pays.