L'actionnaire principal Etihad, la compagnie des Emirats Arabes Unis, va quitter le cockpit. Les salariés ont voté ce week-end contre un plan de restructuration qui prévoyait 1.700 licenciements et une baisse des salaires de 8%. Pour Alitalia, c'est l'heure de vérité. Cette compagnie a longtemps été parmi les plus prestigieuses. Elle est le transporteur officiel des papes et du Vatican. Ce rendez-vous était depuis longtemps redouté.
Pour l'Italie c'est un choc. Il est d'autant plus violent que le dernier plan de sauvetage date de moins de trois ans, et que les contribuables ont déjà injecté 7 milliards d'euros au fil des ans pour sauver cette entreprise de ses démons. Sans autre résultat qu'une lente et irrésistible déroute financière et commerciale.
Alitalia est la seule compagnie du pays qui peut se targuer d'être le partenaire traditionnel des entreprises et de l'économie locale, et de se comporter comme l'un des éléments importants du capital touristique italien. Ce grand pays, où le tourisme est l'un des ressorts majeur de l'activité, risque de perdre un levier considérable dans ce domaine. La disparition d'Alitalia, c'est en effet la porte plus grande ouverte encore aux transporteurs low-cost qui dominent déjà le ciel italien.
Le dernier plan de sauvetage d'Alitalia date de moins de trois ans
Christian Menanteau
Etihad ne veut plus supporter de pertes sans perspectives de réforme. Les autres grandes compagnies, comme Air France - qui fut longtemps un partenaire attentif de l'Italien -, ont replié leurs ailes. Plus personne ne veut se risquer dans une société que les spécialistes de l'aérien considère comme socialement ingérable, tant elle cumule tous les défauts transalpins et aucune des qualités locales.
Une nationalisation ne peut être une piste de secours. La société fut déjà en son temps nationalisée. Une catastrophe. Rome exclut désormais fermement ce scénario. Les contribuables n'ont déjà que trop cotisé pour ce désastre industriel récurrent. En revanche, le ministre de l'Industrie espère un feu vert de Bruxelles pour un prêt relais de 400 millions. Un maigre répit dans l'espoir de séduire un repreneur audacieux. C'est la dernière carte d'Alitalia. Elle est maintenant dans les mains des syndicats d'une compagnie qui n'est déjà plus que l'ombre d'elle-même.
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- Chocolat, Poulain et Suchard, les bonbons Kréma et les fameux Carambar repassent sous pavillon français.
05/20 au paquet neutre. Quatre mois après sa mise en service, on fume plus en France que durant la période précédente. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
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