EN IMAGES - À Tunis, des milliers de Tunisiens et des dignitaires étrangers défilent contre le terrorisme
EN IMAGES - Le président tunisien Béji Caïd Essebsi et plusieurs hauts responsables étrangers, dont François Hollande, ont rejoint dimanche à la mi-journée la foule qui marchait dimanche"contre le terrorisme" après l'attentat sanglant du musée du Bardo à Tunis.

Les Tunisiens défilent contre le terrorisme à Tunis. Dix jours après l'attentat sanglant du musée du Bardo, une importante foule marchait dimanche dans la capitale tunisienne "contre le terrorisme" après l'attentat sanglant du musée du Bardo, tandis que les autorités revendiquaient un grand succès en annonçant la mort du chef du principal groupe jihadiste de Tunisie.
"Tunisie libre, terrorisme dehors", "Notre pays est plus fort que vous", scandaient les manifestants, dont beaucoup agitaient des drapeaux tunisiens sur l'avenue menant au Bardo, noire de monde. "Tous ces gens sont venus dire aujourd'hui dire 'non au terrorisme' et pour transmettre un message aux terroristes : la Tunisie est intouchable!" a déclaré Tayea Chihaoui, qui a dit être venu spécialement de Sidi Bouzid (centre).
Hollande et plusieurs responsables étrangers présents
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi et plusieurs hauts responsables étrangers ont rejoint le cortège à la mi-journée. Le chef de l'Etat français François Hollande et le Premier ministre italien Matteo Renzi ainsi que le président gabonais Ali Bongo et son homologue palestinien Mahmoud Abbas notamment ont participé à ce défilé d'officiels en lisière du musée.
Les dirigeants ont marché sur un parcours d'une centaine de mètres dans un périmètre complètement bouclé par des centaines de policiers et militaires munis d'armes automatiques et de gilets pare-balles. Le cortège est sorti dans la confusion du Parlement, mitoyen du musée, et les dirigeants étaient noyés dans une foule compacte d'officiels et de journalistes. Ils ont néanmoins réussi à former un rang et le chef de l'Etat tunisien était encadré par M. Hollande et le président du Parlement tunisien Mohamed Ennaceur.
Une victoire pour le gouvernement
Peu avant le début de la marche populaire, le Premier ministre Habib Essid a annoncé que le chef du principal groupe armé jihadiste tunisien, Lokmane Abou Sakhr, accusé par Tunis d'avoir "dirigé" l'attaque du 18 mars contre le musée du Bardo, avait été tué samedi. Les forces tunisiennes "ont pu tuer hier (samedi) soir les plus importants éléments de la Phalange Okba Ibn Nafaa, à leur tête Lokmane Abou Sakhr", a-t-il dit à la presse. Il s'agit d'une "opération très importante dans notre programme de lutte contre le terrorisme", a-t-il précisé.
Neuf jihadistes ont en tout été abattus dans la région de Gafsa. "On est très contents (...). Ils étaient parmi les plus dangereux terroristes de Tunisie", a assuré le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui. Le ministère avait accusé jeudi Okba Ibn Nafaa, qui est liée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'être derrière l'attaque du musée, bien que celle-ci ait été revendiquée par l'organisation jihadiste rivale Etat islamique. Okba Ibn Nafaa et ses dizaines de combattants tunisiens et étrangers sont responsable selon les autorités de la mort de dizaines de policiers et militaires depuis décembre 2012.