Les mauvaises nouvelles s'enchaînent ce 25 mars pour le groupe État islamique. Les autorités françaises et belges démantèlent peu à peu la cellule qui a frappé le 13 novembre 2015 et le 22 mars dernier, l'armée Syrienne a repris aux mains des jihadistes la cité antique de Palmyre, et les États-Unis annoncent avoir tué le n°2 du groupe dans un raid aérien. Est-ce le début de la fin pour Daesh ?
Jean-Christophe Buisson note que le recul des jihadistes en Syrie est "le fruit de l'action russe : 9 000 vols entre le 30 septembre 2015 et la mi-mars". Il remarque aussi l'"affaiblissement de l’État islamique dans sa gestion". L'argent manque, la fatigue gagne. Mais au deuxième plan, le directeur adjoint de la rédaction du Figaro Magazine redoute la "stratégie de jihad global". Des attentats ont lieu partout dans le monde et des cellules islamistes existent dans certains quartiers.
"L'islamisme est notre vrai problème"
Philippe Besson, écrivain
"On n'est pas dans une guerre conventionnelle. Il n'est pas nécessaire d'avoir des moyens lourds pour déclencher des attentats partout dans le monde avec", poursuit Philippe Bailly, qui ajoute : "Daesh, se sentant affaibli sur le terrain militaire, peut tenter, dans une escalade, d'être encore plus sanguinaire".
Les revers du groupe doivent être salués, selon Philippe Besson. Il précise sa pensée : "Daesh est presque de l'histoire ancienne. Daesh est condamné à échouer. Mais l'islamisme est notre vrai problème. Il y aura une autre organisation, d'autres gens, d'autres substrats qui prendront la place de Daesh".
On refait le monde avec :
- Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint de la rédaction du Figaro Magazine
- Philippe Besson, écrivain
- Philippe Bailly, conseiller en communication