La guerre en Syrie, débutée dans le contexte du Printemps arabe en mars 2011, a plongé le pays dans l'horreur. 220.000 morts, 3,9 millions de réfugiés, 2 milliards de pertes économiques... Ces sombres chiffres font quotidiennement la une de la presse internationale. Une étude publiée le 5 décembre 2016 par la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences vient ajouter une nouvelle statistique affligeante à ce conflit armé.
L'étude, menée par des chercheurs de la célèbre université américaine de Stanford et repérée par France 24, affirme que la Syrie a perdu près de 50% de ses ressources en eau en l'espace de quatre ans. Pour parvenir à ces résultats alarmants, les chercheurs ont exploité des images satellites prises entre 2012 et 2015 grâce à Google Earth Engine. Leurs conclusions sont implacables. En effet, les terres irriguées auraient diminué de 47% depuis le début de la guerre. Pire, 49% des provisions des onze grands réservoirs du pays se sont évaporées.
Selon Marc Muller, co-auteur de l'étude, le recours à des images satellites pour "analyser à distance et sur une grande échelle des données sur une zone de guerre pour prouver la relation causale entre la guerre et la diminution des ressources en eau" constitue une première. Une nouvelle méthodologie qui permettra de réaliser des analyses beaucoup plus précises à l'avenir.