Vladimir Poutine a décidé d'annuler sa visite initialement prévue en France le 19 octobre. Le président russe a annoncé qu'il rencontrerait son homologue français quand il sera prêt, alors que François Hollande souhaitait organiser une réunion sur la Syrie en présence du président russe. La réponse de François Hollande n'a pas tardé : il s'est dit "prêt à rencontrer à tout moment" Vladimir Poutine "pour faire avancer la paix".
Peut-on aller jusqu'à parler de guerre froide entre Paris et Moscou ? Au micro de RTL, Maurice Leroy, vice-président du groupe d'amitié France-Russie salue "une sage décision" du président Poutine "même si c'est regrettable parce qu'on voit que les conditions ne sont pas réunies. C'est dommage parce que la France a besoin de parler à Vladimir Poutine et la Russie."
François Hollande a choisi d'être ferme vis-à-vis du premier soutien de Bachar Al-Assad à un moment où Alep vit quotidiennement sous les bombes de l'armée syrienne. Fin septembre, les deux plus grands hôpitaux de la ville syrienne ont été détruits. Une réponse politique, qui n'est pas adaptée pour le député. "Notre embargo contre la Russie n'a pas de sens (...) Je me méfie de l'angélisme. On nous présente Alep, comme s'il y avait les gentils qui sont bombardés par les méchants : nos amis russes, nos alliés, qui seraient les affreux bombardiers. On ne réglera pas le conflit en Syrie, on ne réglera pas le problème de Daesh si l'on ne fait pas une grande alliance avec la Russie."
Bien que la Russie a utilisé son droit de veto contre la France au Conseil de sécurité de l'ONU le 8 octobre, Maurice Leroy ne prend pas de gants pour qualifier la décision de François Hollande. "La France est la patrie des droits de l'Homme. La France n'a pas de leçon d'arrogance à donner ni à la Russie, ni à personne. La patrie des droits de l'Homme serait inspirée de traiter avec Vladimir Poutine (...) On a besoin de renouer avec la Russie."
Vladimir Poutine peut-il être jugé par la Cour pénale internationale, comme l'ont insinué François Hollande et Jean-Marc Ayrault ? Maurice Leroy n'y croit pas une seconde. "C'est une nouvelle fois un effet d'annonce, qui sera une annonce sans effets. La réal-politique, c'est de se mettre autour d'une table de négociations et de traiter avec la Russie, de lever l'embargo."
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