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Syrie : la France et les États-Unis pensent que la Russie n'a pas réellement frappé l'État islamique

REPLAY - La France et les États-Unis pensent que les premières frappes russes en Syrie ont ciblé des opposants à Bachar al-Assad et non les positions de l'État islamique.

Vladimir Poutine devant l'Assemblée générale de l'ONU, le 29 septembre 2015
Vladimir Poutine devant l'Assemblée générale de l'ONU, le 29 septembre 2015
Crédit : AFP
Les frappes aériennes russes auraient été dirigées vers une position des opposants au régime de Bachar al-Assad
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Philippe Corbé & Julien Quelen
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Après l'annonce de Vladimir Poutine devant l'Assemblée générale de l'ONU au sujet d'éventuelles frappes aériennes en Syrie, la Russie est effectivement passée à l'action. Problème, la France et les États-Unis, qui sont en désaccord avec le président russe sur la place que doit désormais occuper Bachar al-Assad, pensent que ces frappes ont été dirigées sur les opposants au régime du président syrien et non sur les positions de l'État islamique. 

C'est Laurent Fabius qui au Conseil de sécurité de l'ONU a émis en premier un doute sur les cibles, dans un langage très diplomatique. "Les premières indications qui ont été données montrent que ce n'était pas des zones contrôlées par Daesh (l'État islamique, ndlr) qui ont été touchées. Il faudra vérifier que c'est vraiment Daesh et les groupes terroristes qui sont effectivement visés, et non pas des opposants au régime syrien ou la population civile", a ainsi déclaré le ministre des Affaires étrangères. 

Le chef de l'opposition syrienne confirme

De son côté, son homologue russe a répondu que c'était bien l'État islamique qui était visé. Mais un peu plus tard, ce que Laurent Fabius laissait entendre a été confirmé par le chef de l'opposition syrienne, également présent aux Nations unies, en affirmant que l'une des frappes russes a tué 36 civils à Homs, la ville symbole de l'opposition au régime. C'est pour cette raison que John Kerry est revenu devant le Conseil de sécurité pour mettre en garde la Russie. 

"Nous avons dit clairement que nous aurions de sérieuses inquiétudes si la Russie devait frapper des zones où il n'y a pas d'opération de Daesh et de groupes affiliés à al-Qaïda. Des frappes de ce genre soulèveraient des questions sur les intentions réelles de la Russie : combattre l'État islamique ou protéger le régime Assad", a lancé le secrétaire d'État américain. Pour sa part, le chef du Pentagone est lui beaucoup plus clair ; ces frappes russes sont ciblées pour renforcer le régime de Bachar, pas du tout pour lutter contre l'État islamique et donc ne font, selon son expression, que mettre de l'huile sur le feu. 

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