Dimanche 16 avril, un référendum en Turquie a renforcé les pouvoirs du Président Recep Tayyip Erdogan. Les citoyens turcs ont voté "oui" à 51,4 %, un résultat toujours provisoire. Interrogé par RTL en direct d'Istanbul, Ferhat Kentel, sociologue et professeur à l'université Séhir, évoque les conséquences de cette courte victoire, contestée par l'opposition.
Pour Ferhat Kentel, on ne peut pas remettre le résultat du vote en question : "Toute la période de propagande, tout la préparation de formation du haut conseil des élections montre qu'il avait une volonté énorme pour obtenir ce 'oui'. Il n'ira pas en arrière. Cela, il faut l'accepter : 51 % de 'oui', 49 % de 'non'", explique-t-il, fataliste.
Cependant, il tient à nuancer cette victoire du chef d'État : "Il faut imaginer la couverture de la publicité pro-présidentielle (...) Le 'non', on ne l'entendait même pas (...) malgré tout ça, obtenir 51 %, ce n'est pas une victoire. La victoire c'est de l’autre coté, 49 % c'est énorme à mon avis." Malgré tout, les conséquences sont là : les pouvoirs de Recep Tayyip Erdogan sont renforcés, le Premier ministre disparaît et il pourrait rester au pouvoir jusqu'en 2029. Si Ferhat Kentel ignore si le chef d'État envisage cette possibilité, il suppose qu'il "ira le plus loin possible", car "s'il tombe, il y aura des conséquences assez lourdes pour lui, pour son environnement, pour son parti."
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