VIDÉO - Référendum en Grèce : Mélenchon salue "la victoire d'une méthode et l'échec d'un projet sournois"
REPLAY / GRAND JURY - Jean-Luc Mélenchon dénonce la politique européenne qui a voulu "prendre à la gorge les Grecs".

La Grèce devrait vraisemblablement dire "non" aux propositions de ses créanciers. Chaque minute qui passe précise cette tendance au fil des dépouillements des bulletins de vote des millions de Grecs appelés dans les urnes dimanche 5 juillet pour approuver ou rejeter les propositions de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international.
Avant même d'avoir les résultats définitifs, Jean-Luc Mélenchon a salué la décision d'Alexis Tsipras, le chef du gouvernement grec qui a "une responsabilité magnifique, celle d'avoir riposté à une manœuvre d'étranglement". "C'est la victoire d'une méthode et l'échec d'un projet sournois et calamiteux. La crise a été provoquée de façon délibérée par l'Eurogroupe. Il y a eu une tentative de putsch et un coup d'état financier contre Alexis Tsipras. Il a trouvé la bonne parade. On a voulu prendre à la gorge les Grecs", s'est-il félicité lors du Grand Jury RTL/ Le Figaro/ LCI.
Personne ne payera pour les Grecs
Jean-Luc Mélenchon
Le cofondateur du Parti de gauche a martelé que "personne ne payera pour les Grecs" et ceux qui affirment le contraire divulguent "un mensonge éhonté". "Il faut trouver des solutions rationnelles pour éviter le chaos. Je plaide pour une conférence européenne des dettes souveraines. Le montant de la dette qui reviendrait aux Français serait de 40 milliards d'euros. Elle sera étalée sur la durée de la dette et par fraction de l'emprunt qu'il faudrait réaliser. Donc personne ne payera", a-t-il répété.
Dire "stop" à l'Allemagne
Jean-Luc Mélenchon a également proposé de mettre en place une conférence européenne des dettes souveraines : "La zone euro doit être gouvernée autrement (…) Il faut dire à Angela Merkel, "stop". Il faut trouver une sortie par le haut et remettre de l'euro en circulation en Grèce. L'important est de trouver un chemin de paix. Toutes ces violences déboucheront inéluctablement à de la violence dans le pays et entre les pays".
En ce qui concerne la France, "si on ne peut pas changer l'euro, alors il faudra s'en passer" mais "il faut convaincre et contraindre le gouvernement allemand a changé de politique, a-t-il insisté, saluant la réaction de François Hollande même si elle arrive "un peu tard".
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